Ça devient une tradition pour eux: les Panthers ont encore fêté dans ce bar
Ils ont célébré avec les partisans dans une institution de Fort Lauderdale
Dave Lévesque
FORT LAUDERDALE | La plupart des équipes qui gagnent la coupe Stanley s’organisent une fête privée pour célébrer. Pas les Panthers.
Comme l’an passé, ils ont établi leurs quartiers à l’Elbo Room, un bar un peu miteux, mais surtout mythique de la plage de Fort Lauderdale.
Mercredi matin, ils y étaient à 8h pour fêter avec leurs partisans, qui étaient si nombreux que la police a été forcée de fermer un bout de rue pour dévier la circulation automobile.
«Si le Heat gagnait le championnat de la NBA, la fête aurait lieu dans un bar de Miami où il y aurait des gros frais d’entrée. Les Panthers viennent dans un bar local qui est ouvert depuis près de 100 ans et ils fêtent avec les gens de la communauté», observe Scott, un partisan qui est resté à l’Elbo jusqu’à 4h du matin avant de revenir en matinée.
Avec les fans
L’ami Ben a raison. C’était de toute beauté de voir les joueurs des Panthers installés sur le balcon du deuxième étage de l’Elbo Room pour fêter avec les centaines de partisans juste en bas.
Certains lançaient des casquettes et des chandails que les joueurs s’empressaient de signer avant de les relancer.
Ils ont été nombreux à soulever la coupe Stanley. Les amateurs enterraient le pauvre chansonnier qui s’époumonait au rez-de-chaussée.
Brad Marchand, entre autres, a rempli le bol de la coupe de bière avant de doucher les gens installés sur la terrasse, un manège répété par plusieurs autres joueurs qui ont aussi offert des douches de champagne – ou de mousseux cheap, considérant le lieu – aux gens qui en redemandaient.
Marchand s’est vite fait des amis en Floride puisque les gens scandaient «Marchie! Marchie! Marchie» pendant qu’il faisait de même. S’autoencourager qu’on pourrait appeler ça.
Pendant ce temps, il se dégageait une forte odeur de cigares de prestige, la même qui émanait du vestiaire des Panthers une heure ou deux après la victoire mardi.
Soirée d’une vie
Pendant que pratiquement tout le monde avait une cannette à la main (et la caisse dans l’autre) dans la rue, Ben et son ami Nicky vivaient un rêve éveillé.
«C’était la plus belle soirée de ma vie, a soutenu Ben, qui assistait au match mardi. Nous allons voir des matchs depuis plus de 20 ans et c’est la foule la plus bruyante que j’aie entendue.»
Nicky, qui était lui aussi à la partie et qui avait la voix tout aussi éraillée que celle de son ami, n’oubliera pas ce 17 juin de sitôt.
«Ça fait partie des moments les plus mémorables de ma vie. C’est une expérience spéciale de voir les joueurs dans un environnement différent. C’est bien de les voir passer du temps comme des personnes normales, avec les partisans. Ça fait très Floride.»
Les célébrations se sont poursuivies pendant quelques heures et, si l’on se fie aux caméras en direct de l’Elbo Room, même une bonne averse sur l’heure du dîner n’a pas eu raison de l’enthousiasme des partisans. Ils étaient moins nombreux à l’extérieur, mais le bar était encore plein à l’intérieur.