[EN IMAGES] «Ça a l’air d’une dompe»: un propriétaire retrouve son logement saccagé le 1er juillet
Ses murs étaient notamment recouverts de graffitis se lisant «fuck you»


Olivier Faucher
C’est le cauchemar de tout propriétaire: un Montréalais a retrouvé un de ses logements dans un état lamentable le 1er juillet, jour où sa locataire l’a laissé criblé de trous dans les murs, de graffitis et jonché de déchets.
«C’est un cataclysme, une tornade, une catastrophe», résume Jacques Bégin, propriétaire d’un triplex dans l’arrondissement Anjou à Montréal.
Ce dernier s’est présenté lundi, jour du déménagement, à un logement que sa locataire venait de quitter. Il est alors tombé sur une scène qu’il l’a mis dans tous ses états.
Trous dans les murs, vitres et miroirs fracassés, portes défoncées, système de chauffage arraché, déchets abandonnés: voilà quelques constats faits par M. Bégin en compagnie du représentant du Journal lors d’une visite mardi.

La peinture d’une pièce entière est aussi à refaire alors qu’une «job de cabochon» d’une seule couche de peinture blanche est visible, souligne le propriétaire.
Et la cerise sur le gâteau: des graffitis qui se lisent «fuck you» décorent désormais deux murs de l’appartement.
Jusqu’à 20 000$ de dommages
«Ça a l’air d’une dompe, d’une porcherie. Ça n’avait jamais été de même ici», souffle M. Bégin en constatant les dégâts.
Il estime que le nettoyage et les réparations lui coûteront «15 000$ à 20 000$», un montant qui doit être confirmé au cours des prochains jours par l’entrepreneur qu’il a embauché.

«C’est trop d’argent. Je suis 100% perdant. Malheureusement. Je ne sais pas comment je vais récupérer tout ça.»
M. Bégin a porté plainte au Service de police de la Ville de Montréal pour méfait tôt ce matin.
Locataire dite problématique
M. Bégin avait eu gain de cause dans deux décisions différentes du Tribunal administratif du logement face à la locataire au cours des derniers mois. Cette dernière s’est vue expulsée du logement dans un jugement rendu le 11 avril dernier.
Elle a toutefois contesté la décision, ce qui a prolongé son séjour dans le logement.
«C’est quelqu’un de très malpropre, très désorganisé, très conflictuel», soutient M. Bégin, qui a été surpris des comportements de la locataire, car elle n’avait pas d’antécédents au TAL lors de la signature de son bail.

Jacques Bégin estime que son cas démontre que les propriétaires ne sont pas assez protégés contre des locataires de mauvaise foi. Il croit notamment que des dépôts devraient pouvoir être demandés aux locataires au moment d’emménager.
«Si j’avais eu un dépôt de 3000$ à 4000$, elle n’aurait pas laissé le logement dans cet état-là.» Au Québec, il est interdit pour un propriétaire de demander un dépôt lors de la location.
De son côté, la Corporation des Propriétaires Immobiliers du Québec qualifie cette situation «d’inacceptable» et soutient que de se faire rembourser les frais de réparation via un recours au TAL pour ce type de cas engendre de longues procédures et des frais juridiques du propriétaire.
«Dans ce cas-ci, un dépôt de garantie aurait pu conscientiser ce locataire et l’amener à réfléchir aux conséquences de ces actes», a déclaré la porte-parole Anne-Louise Chauvette.
Découragé de la situation, M. Bégin envisage maintenant de vendre son unique immeuble à logements. «Ça enlève le goût», se désole-t-il.
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