«Ça a été un choc»: un ex-consultant de Bombardier à la rue après avoir été expulsé de son logement
Ronald Paquet, aujourd'hui en situation d'itinérance, écrivait autrefois des communiqués de presse pour le fleuron québécois de l'aviation


Olivier Faucher
Un Montréalais qui a fait des relations publiques pendant des décennies pour Bombardier a vécu un « choc » en se retrouvant à la rue il y a quelques mois après avoir été expulsé de son logement.
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« J’avais une bonne vie, avec une bonne job », souffle Ronald Paquet, 70 ans.
Vêtu d’une simple chemise blanche, ce dernier se tenait debout, devant la Mission Old Brewery sur la rue Clark au centre-ville de Montréal, lorsque Le Journal a offert de raconter son histoire.
- Écoutez l'entrevue avec Marie-Pier Therrien, directrice des communications de Mission Old Brewery, à l’émission de Yasmine Abdelfadel via QUB radio :
Il y a cinq mois, M. Paquet a été expulsé de son logement. « Je n’étais plus capable de payer mon loyer », résume-t-il.
Selon le portrait québécois de l’itinérance de 2022 dévoilé hier, l’expulsion d’un logement est la cause la plus souvent mentionnée (23 %) par les sans-abri pour expliquer leur situation.

De Bombardier à la rue
« Ça a été un choc. C’est la première fois que je suis dans une situation comme ça. J’étais embarrassé », poursuit M. Paquet.
Pourtant, M. Paquet n’a pas toujours été dans la misère, loin de là. « J’ai fait des relations publiques chez Bombardier. J’étais à temps partiel, à contrat ». Il ajoute que « le coût de la vie » ne l’a pas aidé non plus.
Son profil LinkedIn, retracé par Le Journal, mentionne qu’il a en effet travaillé pendant 22 ans, jusqu’en 2008, pour le fleuron québécois de l’aéronautique, entre autres pour « écrire des communiqués de presse » et analyser les nouvelles matinales.
Ronald Paquet compte désormais sur la Mission Old Brewery en attendant de se retrouver un logement.
« J’espère avoir un logement moins cher, comme un HLM ou quelque chose comme ça. Je viens de faire des démarches cette semaine. »
« Je ne sais pas combien de temps ça va prendre. Ils ont dit que ça pouvait prendre un an. C’est mieux que rien », poursuit-il.
Malgré cette période extrêmement difficile pour lui, M. Paquet réussit à rester optimiste.
« Mon moral est bon. Il faut prier le Bon Dieu et vivre chaque jour. »
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