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L'article provient de TVA Sports
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«C’est un grand jour pour le hockey: Peter Forsberg me sert une bière.»

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Photo portrait de Richard Boutin

Richard Boutin

2025-02-16T22:33:25Z
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On a eu droit à une rencontre spectaculaire entre les anciennes vedettes de la Ligue nationale de hockey (LNH) Peter Forsberg et Teemu Selanne dimanche, au Tournoi international de Hockey Pee-Wee.

Le Centre Vidéotron a été le théâtre d’un moment comique, Forsberg, dans un geste théâtral, s’étant agenouillé devant Selanne, confirmant qu’il avait perdu sa gageure, avant de lui verser une bière.

Photo DIDIER DEBUSSCHERE
Photo DIDIER DEBUSSCHERE

«Ce n’est qu’une bière, mais ça représente beaucoup de fierté, a lancé Selanne en sifflant le précieux houblon. Les deux équipes auraient mérité de gagner. Je suis bien content que la Finlande ait gagné, et c’est pour ça que je suis en train de boire de la bière. C’est un grand jour pour le hockey: Peter Forsberg qui me sert une bière.»

«C’est peut-être le meilleur hockey que je n’ai jamais vu, de poursuivre Selanne. J’ai participé à six Jeux olympiques, dont cinq où les joueurs de la LNH étaient présents, et le niveau de jeu de la Confrontation des 4 nations est très près. Il faut que les meilleurs joueurs s’affrontent plus souvent. C’est bon pour le hockey.»

La Finlande a causé une certaine surprise en disposant de la Suède par la marque de 4-3 en prolongation dans un duel entre les deux grands rivaux à la Confrontation des 4 nations.

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«C’était complètement fou»

Présent au match entre le Canada et les États-Unis samedi soir, Selanne n’en revenait toujours pas. «C’était complètement fou. Personne ne s’attendait à ça [trois batailles en neuf secondes]. Les 22 000 personnes étaient debout, et tout le monde se demandait ce qui se passait.»

Forsberg abondait dans le même sens. «Le hockey est un sport d’émotions, et tu veux montrer à ton adversaire que tu veux gagner. Ça faisait neuf ans que les meilleurs joueurs ne s’étaient pas affrontés. Je me demandais si le tournoi allait être pris sérieusement. J’ai eu ma réponse.»

Il brave la tempête

Parti de Montréal à 6h30, cueilli par un bénévole du tournoi à son hôtel, Selanne a bravé la tempête en fin d’après-midi pour rouler jusqu’à Boston afin d’être à son poste à la télévision finlandaise, lundi, pour le match contre le Canada.

«Mon vol à Montréal a été annulé et déplacé lundi, à 13h15. Il faut que je sois à Boston à 10h30. Je n’ai pas le choix de conduire.»

Selanne a pleinement apprécié son passage au tournoi. «Mes trois fils ont joué au tournoi, mais je n’ai jamais pu y assister parce que je jouais en même temps. C’est une expérience incroyable. C’est impressionnant que le tournoi fonctionne toujours après toutes ces années.»

De bons souvenirs de Québec

Le passage de Forsberg avec les Nordiques a été de très courte durée, mais il estime que Québec s’est avéré un endroit parfait pour amorcer sa longue carrière en Amérique du Nord.

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«Je suis natif d’une petite ville [Örnsköldsvik] en Suède et j’ai trouvé beaucoup de similitudes quand je suis arrivé à Québec, a-t-il expliqué. Je n’aurais pas été à l’aise dans une grande ville. J’étais nerveux et je ne savais pas trop à quoi m’attendre quand j’ai atterri la première fois.»

Photo DIDIER DEBUSSCHERE
Photo DIDIER DEBUSSCHERE

Sélectionné au premier tour (6e au total) par les Flyers de Philadelphie en 1991, Forsberg a par la suite été échangé aux Nordiques de Québec en retour d’Eric Lindros dans la plus grosse transaction de l’histoire du hockey.

Préférant évoluer une saison de plus sous les ordres de son père avec la formation suédoise de MoDo, Forsberg ne s’est finalement pointé à Québec qu’en août 1994. Après quelques semaines de camp d’entraînement, Forsberg est retourné en Suède en raison du lockout décrété par la LNH.

«Je n’ai passé que quelques mois à Québec et disputé seulement 48 parties, mais je me suis senti à la maison, a-t-il raconté. On avait une bonne équipe et on avait perdu un seul match à domicile pendant la saison. Les amateurs nous appuyaient à fond. Malheureusement, on a été éliminés dès le premier tour contre les Rangers, et peu de temps après, j’apprenais que l’équipe déménageait à Denver.»

La dernière visite de Forsberg à Québec remontait à 2007, alors qu’il participait au tournoi de golf de Simon Gagné. Cinq ans plus tôt, il avait eu droit à un bel accueil alors qu’il revêtait le chandail des Nordiques en compagnie de Joe Sakic et d’Adam Foote à l’occasion d’un match de présaison entre l’Avalanche du Colorado et les Canadiens de Montréal.

«C’était cool de me retrouver sur l’alignement partant, a indiqué celui qui habite à Zoug, en banlieue de Zurich, depuis six ans. En raison de la déception du départ des Nordiques, et parce qu’on avait gagné la Coupe Stanley dès la saison suivante, je ne savais pas trop à quoi m’attendre. On avait reçu un très bel accueil.»

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