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L'article provient de Le Journal de Montréal
Affaires

«C’est un colon»: le patron d’une entreprise d’acier de la Montérégie en furie contre Trump

Aciers Richelieu craint que les tarifs de Trump ne causent un ralentissement dans son industrie

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Photo portrait de Olivier Faucher

Olivier Faucher

2025-02-03T05:00:00Z
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Le patron d’une entreprise d’acier de la Montérégie est en furie contre Donald Trump et ses tarifs douaniers qui pourraient le forcer à supprimer des emplois.

«Tout le monde chez nous pense que c’est un colon. Il est vraiment dérangé», fustige Éric Durand, président d’Aciers Richelieu, à propos du président américain.

Son entreprise, qui compte deux usines à Sorel-Tracy et 175 employés, fournit des pièces de rechange de four à de grands fabricants d’acier, dont Arcelor Mittal et Rio Tinto.

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Aciers Richelieu pourrait ainsi écoper des tarifs douaniers de 25% que Trump a imposés samedi, particulièrement si ses clients qui exportent beaucoup vers les États-Unis voient leurs activités être ralenties par une baisse de la demande.

Le président américain avait d’ailleurs évoqué spécifiquement vendredi les secteurs de l’aluminium et de l’acier canadiens avant d’élargir sa mesure à tous les secteurs dans son décret.

Emplois menacés

M. Durand redoute le pire scénario pour Aciers Richelieu face à l’ampleur des tarifs. Il craint un ralentissement, voire des fermetures chez ses clients, ce qui lui ferait très mal.

«Des pertes d’emploi, il pourrait y en avoir chez nous, c’est sûr. Les employés me demandent comment ça va aller, si on va être affectés.»

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Le dirigeant d’entreprise accuse Trump de punir son principal allié et partenaire commercial pour se donner une posture de négociation, en vue de rouvrir l’accord de libre-échange.

«Il prend tout le Canada en otage. Quant à moi, ça ne se fait pas. C’est un vrai intimidateur. C’est comme dans la cour d’école: il faut que tu fesses autant que lui, sinon il va continuer», déplore M. Durand.

Il invite au boycottage

M. Durand, qui adorait autrefois voyager aux États-Unis, a récemment décidé de ne plus y mettre les pieds.

«C’est terminé. Je ne sais pas quand je vais retourner là. Je regardais [le marché] pour acheter un condo plus tard en Floride et tout ça est sur la glace».

Alors que son entreprise a d’ailleurs pris un virage pour réduire le plus possible ses achats aux États-Unis, il exhorte tous les Québécois à faire de même, en geste de solidarité.

«Il faut se serrer les coudes comme pendant la pandémie. Si tout le monde fait un petit geste, ça [finira] par être gros.» 

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