«C’est ridicule»: une pharmacienne doit rentrer durant sa journée de congé pour consulter les prescriptions et autres documents reçus par fax

La pharmacienne Marie-Claude Lacourse estime que le nombre de fax qu’elle reçoit dans sa pharmacie a doublé depuis la pandémie. 

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«C’est ridicule», peste la pharmacienne rencontrée dans son officine de La Prairie la semaine dernière alors qu’elle venait regarder la pile de fax entrés... durant sa journée de congé. 

Selon elle, la télémédecine mise en place au début de la pandémie a permis aux patients d’éviter de se déplacer systématiquement chez le médecin, mais elle a fait bondir les prescriptions envoyées par fax. 

«Avant, c’était environ 40%, maintenant, c’est plutôt 80% qui rentrent par fax», dit-elle en précisant que toute cette paperasse exaspère son personnel. 

Le gouvernement s’était pourtant engagé à mettre fin au fax en santé dès 2023, une promesse qui ne pourra pas être tenue. 

Une boîte postale 

En plus des prescriptions, la pharmacienne reçoit par fax des requêtes pour des examens comme des endoscopies au nom des patients.  

«On est comme une grosse boîte postale», illustre-t-elle. 

Depuis dix ans, elle a changé trois fois d’appareils en plus de multiplier les visites chez Bureau en Gros pour des recharges de papier et d’encre. 

La pharmacienne estime que la seule solution est une informatisation complète des communications dans le réseau. Une tâche colossale.  

«Les systèmes [informatiques] ne se parlent pas entre eux», déplore-t-elle. 

Le gouvernement du Québec a annoncé l’an dernier la mise sur pied du projet Prescription-Québec visant un meilleur partage informatique des prescriptions entre différents acteurs du réseau.