Pour Luke Combs, le plaisir de chanter passe avant tout... même l'argent
«Je ne fais pas ce métier pour être super riche»


Cédric Bélanger
Donner un bon spectacle devant un stade rempli d’admirateurs qui ont payé un prix raisonnable pour le voir, ça vaut tout l’or du monde pour l’idole du country Luke Combs. Bien plus que de regarder les millions s’empiler dans son compte de banque.
« Je ne fais pas ce métier pour être super riche. Ça n’a jamais été mon objectif », affirme-t-il, assis sur un divan dans une roulotte située derrière la scène des plaines d’Abraham.
Nous sommes le 8 juillet 2022. Luke Combs s’apprête à chanter pour la première fois à Québec, devant plus de 70 000 personnes, quelques mois après la parution de son troisième album, Growin’ Up.
Loin de jouer à la vedette inaccessible comme bien d’autres têtes d’affiche du Festival d’été, le chanteur de 32 ans accepte de rencontrer quelques journalistes locaux, dont celui du Journal, après être allé saluer les admirateurs qui l’attendent devant la scène en calant une bière en quelques secondes.

« J’aime sortir et aller chanter, rendre les gens heureux en faisant quelque chose qui me rend heureux avec des gens que j’aime, avoir du plaisir et rigoler. Je n’ai pas envie de m’asseoir chez moi et de compter mon argent. Je ne me dirai jamais que j’aurais aimé avoir plus d’argent. C’est plutôt “j’aurais aimé avoir plus de plaisir”. »
Tout le monde payé
Pour prouver son point, Luke Combs raconte qu’il a continué de payer les salaires de tous les gens qui travaillent pour lui – ils sont une cinquantaine – pendant la première année de la pandémie. Des photographes jusqu’aux chauffeurs d’autobus, c’est de sa propre poche, assure la vedette.
À ses yeux, c’était une question de loyauté envers tous ceux qui l’ont aidé à se hisser au sommet.
« Je me serais senti comme un trou de cul de les laisser tomber. J’avais pourtant l’excuse la plus facile du monde pour ne pas les payer puisque l’argent ne rentrait pas, mais j’en avais assez pour le faire. Pour être honnête avec toi, c’est probablement l’accomplissement dont je suis le plus fier de toute ma carrière », soutient Luke Combs.
Des billets à 25 $
Le même raisonnement s’applique au prix des billets de ses concerts. Il dit faire tout en son possible pour ne pas étouffer ses partisans. Chaque soir, on peut encore trouver des billets à moins de 100 $. « Il y a toujours une section où les places sont à 25 $, peu importe l’ampleur du spectacle. »
Il dit penser au gars de la construction, par exemple, qui travaille dur pour gagner sa croûte, qui doit payer l’essence, le stationnement, la gardienne et parfois le restaurant et l’hôtel pour le voir.
« Je ne veux pas que des gens s’empêchent de venir à mes spectacles à cause du prix des billets. Je ne sais pas si les gens remarquent les efforts que nous faisons pour que les spectacles soient accessibles, mais moi, ça m’aide à bien dormir la nuit. »
Luke Combs en concert au Centre Vidéotron de Québec, le 12 novembre, et au Centre Bell de Montréal, le 18 novembre.