«C’est le même entraîneur qu’il était au hockey mineur»: Martin St-Louis n’a pas changé même s’il est maintenant dans la LNH, selon un ex-collègue

Même s’il est maintenant entraîneur-chef dans la Ligue nationale de hockey, avec le Canadien de Montréal, Martin St-Louis n’a rien changé de la philosophie qu’il adoptait, il y a quelques années à peine, quand il dirigeait ses fils dans le hockey mineur, avec les Rangers de Mid Fairfield. 

C’est du moins l’avis de l’entraîneur de l’équipe pee-wee des Rangers, présente au Tournoi international de hockey pee-wee de Québec, Sean Haggerty. Le frère de ce dernier, Ryan, a dirigé avec St-Louis dans les rangs pee-wee et bantam puisque leurs deux fils jouaient ensemble. 

De son côté, Sean, dont les fils sont plus jeunes, a souvent eu l’occasion de partager la glace avec St-Louis, mais aussi de travailler avec lui en dehors de la glace. 

Le même entraîneur

Évidemment, tout le monde avait été un peu pris par surprise, en 2022, quand le CH avait annoncé l’embauche de St-Louis comme entraîneur-chef de l’équipe alors que ce dernier dirigeait son fils Mason avec le programme des moins de 13 ans des Rangers.

«À nos yeux, c’était une démotion, d’aller avec le Canadien!» blague Sean Haggerty.

Dès son arrivée à Montréal, St-Louis a apporté un vent de fraîcheur en expliquant, avec passion, ses «concepts» de jeu ainsi que la façon dont il voyait le hockey. En l’écoutant, Haggerty n’a, lui, pas été surpris.

«C’est le même entraîneur qu’il était dans le hockey mineur. La plus grande force de Martin a toujours été de s’assurer que les joueurs réfléchissent sur la patinoire, qu’ils lisent le jeu plutôt que d’envoyer la rondelle en fond de territoire et la pourchasser. Évidemment, il a ajusté quelques-unes de ses méthodes en raison de la différence d’âge des joueurs, mais les concepts qu’il applique à Montréal sont les mêmes qu’il enseignait ici.»

D’ailleurs, n’en déplaise aux petits Canadiens: St-Louis a encore un fort attachement aux Rangers de Mid Fairfield et il se tient régulièrement informé de la manière dont se passent les choses.

«Il est toujours à l’affût de nos matchs. C’est un gars qui non seulement adore le hockey, mais aussi qui aime voir les jeunes se développer. Il en connaît plusieurs dans notre équipe.»

Pour l’instant, les Rangers n’ont pas demandé à St-Louis une vidéo d’encouragement pour motiver les joueurs, mais «on va travailler là-dessus plus le tournoi va avancer», assure l’entraîneur-chef.

Meilleure équipe au pays

Chose certaine, les jeunes Rangers ont des chances d’avancer dans ce tournoi. Équipe classée numéro 1 aux États-Unis par le site MYHockey Rankings en vertu d’une fiche de 56 victoires, quatre défaites et cinq matchs nuls, les Rangers ont remporté leurs deux premiers matchs de la compétition jusqu’ici dans la classe AAA.

Jeudi matin, ils ont défait les petits Sabres de Buffalo, 12^es au pays, par la marque de 3-1.

«C’est certain que de se présenter à un tournoi de cette importance avec le statut d’équipe numéro 1 aux États-Unis, ça amène une certaine pression. Par contre, nos jeunes sont habitués à jouer des gros tournois et à gérer la pression. Je pense qu’ils se sentent de plus en plus confortables.»

Ce programme a connu beaucoup de succès, d’ailleurs, au cours des dernières années. Les Rangers ont gagné dans le AAA en 2017, puis perdu en finale en 2020.

Des joueurs comme Trevor Zegras et Spencer Knight ont porté les couleurs de cette formation du Connecticut. Le père de Zegras, Gary, est d’ailleurs le vice-président du conseil d’administration des Rangers.

«Le succès de ce programme provient du fait qu’on a eu beaucoup d’entraîneurs de qualité qui ont accepté de donner de leur temps bénévolement, dont Martin [St-Louis], qui a été une partie très importante de cette organisation», conclut Haggerty.

Les Rangers de Mid Fairfield disputeront leur troisième match du tournoi, vendredi, 14h15, contre les petits Canadiens, au Centre Vidéotron.