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L'article provient de TVA Nouvelles
Justice et faits divers

«C'est le Far West»: les ravages de la culture des armes à feu à Montréal

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TVA Nouvelles

2022-08-03T21:26:18Z
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Les meurtres commis à une heure d’intervalle dans la soirée de mardi à Montréal montrent à quel point la métropole fait face à un problème de violence armée.

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La criminologue Maria Mourani soulève ce qui aurait pu mener le ou les suspects à commettre de tels gestes.

«Il y a plusieurs hypothèses, parce qu’il manque beaucoup d’information, notamment à savoir si les suspects appartiennent à des groupes criminels ou si ce sont des jeunes qui veulent montrer leur pouvoir sur les réseaux sociaux. Il y en a qui veulent tuer pour le plaisir de tuer», explique la criminologue.

Pour la population de l’île de Montréal, c’est certain que ce double meurtre soulève des craintes.

«Les gens doivent en avoir plein leur chapeau. Deux individus, non liés à des groupes criminels, c’est sûr qu’on n’est pas à l’aise», affirme Maria Mourani.

Pour les témoins qui ont assisté à ces drames, l’horreur et le traumatisme ne partiront pas de sitôt.

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«Un monsieur qui reçoit une balle dans la tête, ce n’est pas une image facile à gérer pour des jeunes. C’est inquiétant», note-t-elle.

Du «scoring»?

Cette pratique qui consiste à atteindre des cibles humaines pour «gagner des points» aurait-elle été utilisée dans le cas des deux homicides de mardi?

Mme Mourani répond qu’il est trop tôt pour évoquer cette thèse.

«On n’a pas assez d’information. On ne peut pas dire que le «scoring» est un phénomène», dit-elle.

Le rôle des médias sociaux

La criminologue soulève que plusieurs membres de gangs de rue se vantent sur les médias sociaux de commettre des actes violents.

«Lorsqu’ils font ces actes, ils vont s’en vanter. Il y a d’ailleurs eu des individus, dont on a utilisé ce qu’ils disaient sur les réseaux sociaux pour pouvoir les arrêter», affirme-t-elle.

La dame rappelle l’importance de la prévention pour prévenir la criminalité dans nos rues.

«Il faut faire de la prévention au niveau de la culture de la violence. La criminalité est nourrie sur les réseaux sociaux. C’est vraiment le Far West», conclut-elle.

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