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C'est (encore) un printemps «catastrophique» pour les abeilles

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Photo portrait de Andrea Lubeck

Andrea Lubeck

2025-05-20T20:35:39Z
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Les apiculteurs rapportent un taux de mortalité préliminaire d’environ 30% de leurs colonies d’abeilles, décimées par un parasite durant l’hiver. Le printemps froid et pluvieux fait aussi craindre le pire pour le reste de la saison.

• À lire aussi: Rappel: ne coupez pas votre gazon au mois de mai

La mortalité hivernale est normale: en moyenne, les apiculteurs perdent 25% de leurs colonies.

Si le taux cette année est moins élevé que les dernières années — 60% en 2022 et 40% en 2024 —, une tendance à la hausse se dessine néanmoins, constate Raphaël Vacher, président des Apiculteurs et apicultrices du Québec (AADQ).

«Depuis quatre ans, on est clairement dans un cycle haussier des pertes apicoles au Québec. C’est beaucoup plus important que dans les 20-30 dernières années», souligne-t-il. 

L’ennemi numéro un des apiculteurs: le Varroa destructor, un parasite qui pourrait causer encore plus de ravages dans les prochaines années à cause des changements climatiques.

Comme si ce n'était pas assez: le parasire résiste de plus en plus aux traitements déjà peu nombreux pour s’en débarrasser.

«Tant qu’on n’aura pas accès à de nouveaux produits diversifiés pour traiter contre le varroa, je m’attends que les pertes soient plus élevées», s'inquiète-t-il. 

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Le froid et la pluie en cause

Le printemps froid et pluvieux complique aussi la vie des apiculteurs. 

«On a un printemps catastrophique, vraiment tardif», se désole Raphaël Vacher.

La pluie empêche en effet les apiculteurs de travailler sur leurs ruches. Les abeilles ne sortent pas non plus pour aller récolter du pollen ou du nectar.

Le ruche doit donc se rabattre sur «ses réserves en miel pour pouvoir passer au travers de ces périodes désertes, ce qui amène plus de pertes au printemps», illustre-t-il. 

Photo d'archives / Reuters
Photo d'archives / Reuters

Si les pertes continuent de s’accumuler, le président de l’AADQ craint que plusieurs entreprises doivent mettre la clé sous la porte au cours des prochaines années.

Le tiers de notre assiette grâce aux pollinisateurs

La Journée mondiale des abeilles, qui se déroule chaque 20 mai, est l’occasion de sensibiliser le public aux petits gestes à poser pour aider les pollinisateurs, mentionne Raphaël Vacher.

Parmi ceux-ci: éviter de tondre sa pelouse durant le mois de mai et diversifier les espèces de plantes qui la composent.

L'entreprise Miel & Co, instigatrice du Défi Pissenlits, nous montre de quoi aurait l'air une assiette déjeuner sans le travail de pollinisateurs comme les abeilles.
L'entreprise Miel & Co, instigatrice du Défi Pissenlits, nous montre de quoi aurait l'air une assiette déjeuner sans le travail de pollinisateurs comme les abeilles. Illustration Défi pissenlits

Car, faut-il le rappeler, les abeilles et les pollinisateurs jouent un rôle crucial pour notre alimentation: ils sont responsables de plus du tiers de ce qui se trouve dans notre assiette.

Sans leur apport, on peut dire adieu à la culture locale de certains petits fruits (dont la fraise et le bleuet), noix, graines, fruits et légumes. 

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