Fermetures: le procès contre Amazon commence demain
Martin Jolicoeur
À moins d’un changement de dernière minute, c’est demain que s’ouvrira le procès du géant Amazon devant le Tribunal administratif du travail.
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Cette audience, devant la juge Irène Zaïkoff, fait suite au recours intenté par la CSN dans les jours suivant la fermeture surprise, en janvier dernier, des sept entrepôts de la multinationale américaine situés au Québec.
Pour la centrale syndicale, qui a déposé une plainte en février, «cette décision constitue un vaste subterfuge visant à se soustraire de ses obligations prévues à la loi et à éradiquer toute présence syndicale au sein de l’entreprise.»
«La multinationale ne cesse pas ses activités de vente en ligne sur le territoire. Elle choisit de réorganiser ses activités dans le but d’éluder ses obligations d’employeur en vertu du Code du travail», précise la requête déposée en vertu des articles 12, 13, 14 et 53 du Code du travail.
L’audience devrait s’ouvrir par le témoignage du président d’Amazon Canada Fulfillment Services, Jasmin Begagic. Ce dernier sera appelé à expliquer en quoi la fermeture des centres de distribution du Québec n’est pas liée à la campagne de syndicalisation que menait la CSN dans ses établissements.
«Il est clair pour nous que la fermeture des entrepôts d’Amazon visait principalement à freiner la campagne de syndicalisation en cours et la conclusion d’une première convention collective en Amérique du Nord», a déclaré par communiqué la présidente de la CSN, Caroline Senneville.
Pour mémoire, Amazon a été condamnée par le Tribunal administratif du travail pour ingérence et entraves antisyndicales à l’entrepôt YUL2, à Lachine. Elle subit présentement un procès du même type pour des actions similaires menées à l’entrepôt DXT4 de Laval.
Depuis le début de 2025, l’action d’Amazon fait du surplace à la Bourse de New York. Peu après midi, jeudi, le titre de l’entreprise se négociait à 219,56 $US, en baisse de 0,29% par rapport à son cours de fermeture de la veille.