Bureau en Israël: le Québec pourrait accompagner des entreprises d’armement

Le gouvernement Legault ferme les yeux sur le type d’entreprises que le bureau du Québec à Tel-Aviv accompagne, même s'il s'agissait de compagnies qui pourraient vendre des armes à Israël.  

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La CAQ ouvre une antenne à Tel-Aviv pour «faire des affaires», a martelé mercredi la ministre des Relations internationales, Martine Biron. La situation est actuellement critique à Gaza. Mais la décision n’a rien à voir avec le gouvernement en place, a-t-elle insisté, en mêlée de presse à l’Assemblée nationale.

Est-ce que le bureau du Québec pourrait accompagner des entreprises d’armement à faire du commerce avec Israël? «Je ne sais pas, ce n'est pas à moi à savoir ça», a soutenu la ministre.

«Notre rôle à nous au Québec, c'est d'accompagner les entreprises qui veulent faire affaires dans la région, de leur donner ce support-là et c'est ce qu'on fait», a-t-elle renchéri.

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Martine Biron a souligné que le chef de Bureau «a aussi des contacts dans les territoires palestiniens. On fait différentes affaires de toutes sortes, c'est le paradis des start ups, en cybersécurité, en informatique, en innovation».

Son cabinet a ensuite tenu à préciser que l'exportation de matériel militaire relève des champs de compétences du fédéral et fait donc l'objet d'une analyse «au cas par cas» de la part d'Affaires mondiales Canada. 

Son collègue Pierre Fitzgibbon a ensuite recadré le message. Il a assuré que son gouvernement n'investira pas d'argent, à tout le moins, dans des compagnies d'armement. Ce n'est pas le mandat d'Investissement Québec, «donc de facto, ça n'arrivera pas», a insisté le ministre de l'Économie. 

Fitzgbbon sensible aux enjeux sociaux

Ce dernier s'est montré plus sensible à la situation des réfugiés palestiniens dans la bande de Gaza. Israël compte lancer une offensive militaire dans la ville de Rafah, une opération dénoncée par le gouvernement canadien. 

Si le Québec a besoin d'ouvrir un bureau à Tel-Aviv pour des raisons économiques, Pierre Fitzgibbon admet qu'on ne peut faire fi des évènements. «Il faut l'ouvrir au bon moment, il faut être sensible aux enjeux sociaux, c'est clair», a-t-il dit. 

Le ministre s'en remet toutefois à la responsable des relations diplomatiques de son gouvernement pour décider du meilleur moment pour déployer l'antenne québécoise en Israël. 

Biron et Ponce Pilate

Outrée, la députée solidaire Ruba Ghazal a dénoncé l'attitude de la ministre Biron. «Un génocide se déroule à Gaza où des enfants meurent écrasés sous les bâtiments bombardés par Israël et vous jouez à Ponce Pilate. Je suis tellement en colère !!! Les mots me manquent ...», a-t-elle écrit sur le réseau social X.