Budget: Freeland ne veut pas «jeter de l’huile sur le feu de l’inflation»

La ministre fédérale des Finances Chrystia Freeland misera sur la «prudence fiscale» en cessant de «jeter de l’huile sur le feu de l‘inflation» dans le budget attendu la semaine prochaine, mais promet un investissement «sérieux» dans les technologies propres. 

• À lire aussi: Ingérence chinoise: David Johnston à la rescousse de Justin Trudeau

• À lire aussi: Prochain budget fédéral: voici les trois priorités des conservateurs

• À lire aussi: Le prochain budget fédéral déposé à la fin du mois

«Ce que les Canadiens désirent maintenant, c’est de ralentir l’inflation et de faire tomber les taux d’intérêt. C’est l’une de nos priorités dans le budget de cette année : ne pas jeter de l’huile sur le feu de l’inflation. Ainsi, dans notre budget, nous ferons preuve de prudence fiscale [fiscal restraint]», a déclaré Mme Freeland lors d’une conférence de presse à Oshawa, en Ontario, lundi.

La ministre a mis en relief le contexte «extraordinaire» des trois dernières années, marquées par des dépenses effrénées pour aider les Canadiens et les entreprises à encaisser le choc.

Le contexte a changé. «L’économie mondiale a ralenti, et l’économie canadienne a ralenti. Cela veut dire que les revenus du gouvernement sont plus bas.»

«Notre capacité de dépenser n’est pas infinie», a poursuivi Mme Freeland, nommée par Justin Trudeau aux Finances à l’été 2020, en pleine pandémie.

Amorcé lors du dépôt du budget de l’année dernière, le virage du gouvernement Trudeau vers un régime moins dépensier poursuit son cours. La ministre avait alors présenté un plan de transition pour se défaire des principaux programmes liés à la pandémie.

«Notre pays a une fière tradition de responsabilité fiscale, et nous sommes déterminés à la maintenir», a suggéré Mme Freeland.

Les énergies propres, voie d'avenir

La ministre n’a dévoilé aucun détail concernant les investissements à venir dans les énergies propres, mais elle n’a pas mâché ses mots pour en souligner l’importance.

«Nous pouvons investir agressivement dans l'économie verte du XXIe siècle de manière intelligente, ciblée et canadienne. Ou nous pouvons rester à la traîne», a-t-elle déclaré.

Le monde étant à la «croisée des chemins» au niveau de l’énergie, Mme Freeland soumet que l’erreur serait de ne pas faire les investissements qu’elle s’apprête à annoncer.

Rappelons que le gouvernement Trudeau a comme objectif d’atteindre la carboneutralité en 2050. Une panoplie d’outils ont été déployés pour ce faire, notamment la taxe carbone et l’interdiction, dès 2035, de la vente de véhicules à essence.