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L'article provient de TVA Nouvelles
Politique

Budget de l’an 1 d’un Québec souverain: «L’économie va être propulsée» – croit PSPP

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Photo portrait de Geneviève Lajoie

Geneviève Lajoie

2023-10-20T09:00:00Z
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Non seulement Paul St-Pierre Plamondon ne prévoit pas de perturbations après l’accession du Québec à la souveraineté, mais il anticipe même un bond économique. Le chef péquiste se dit aussi prêt à sacrifier cinq ministères fédéraux, dont les emplois ne seraient pas garantis.  

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«Je suis très convaincu que l’économie va être propulsée par cet événement-là!», lance-t-il, en entrevue avec notre Bureau parlementaire, avec en main sa mise à jour du Budget de l’an 1 d’un Québec souverain.  

Le document du Parti québécois, qui affirme avoir utilisé la même méthodologie que François Legault en 2005, précise que le déficit d’un Québec pays serait cette année de 10,2 milliards $, alors que celui d’un Québec province atteindrait 12 milliards $, incluant la part québécoise des déficits fédéraux. L’élimination des chevauchements avec Ottawa permettrait de dégager des économies servant à compenser la péréquation. 

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PSPP soutient que l’indépendance n’est pas seulement viable financièrement, elle est même «profitable». «C’est avantageux dès l’année 1», insiste-t-il. 

Toutefois, force est de constater qu’un Québec souverain n’atteindrait pas l’équilibre budgétaire en 2027-2028, comme le prévoit actuellement le gouvernement Legault.  

Quand le déficit serait-il à zéro? «Ce n’est pas une discussion sur l’équilibre budgétaire, mais sur l’évolution du ratio dette-PIB et l’évolution du service de la dette par rapport à notre capacité financière», rétorque le chef du PQ. Ce dernier reconnaît qu’une fois au pouvoir, il serait toutefois tenu de «se préoccuper» du retour à l’équilibre budgétaire puisque la loi le lui impose.  

La Slovaquie

En 2005, Pauline Marois avait déclaré qu’au lendemain d’un référendum gagnant, le Québec traverserait une période de cinq ans de perturbations. 

Le discours de PSPP est tout autre. En se basant sur l’expérience de la Slovaquie, il anticipe plutôt l’inverse. «Il y a une visibilité incroyable pour ce pays naissant à l’échelle internationale, donc des opportunités, mais il y a aussi de facto l’arrivée de deux cents ambassades. Dans les faits, pour la ville de Québec, ça va transformer le portrait économique», insiste le leader souverainiste, qui s’engage à faire un référendum dans un premier mandat s’il devient premier ministre. Il s’appuie à ce titre sur une étude de Vincent Geloso, professeur adjoint d’économie à l’Université George Mason et signataire du document. Cet effet positif sur l’économie n’a toutefois pas été inclus dans l’exercice budgétaire. 

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Le chef péquiste ne croit pas non plus que la souveraineté du Québec ferait fuir des entreprises ou des riches ni que l’incertitude politique rendrait les consommateurs frileux.  

«Je m’attends à ce qu’on essaie de nous faire croire que des camions de la Brink’s vont partir avec des lingots d’or ou que des gens très riches vont quitter le lendemain matin. Dans les faits, on est un des endroits les plus paisibles et pacifistes au monde, puis on est une des économies les plus solides au monde grâce à notre capital humain, à nos ressources naturelles et à notre stabilité».  

Des pertes d’emplois

Si l’attrition liée à la prise de retraites réduirait progressivement le nombre de fonctionnaires fédéraux sur le territoire, un Québec pays gouverné par PSPP sacrifierait toutefois cinq ministères. 

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Des pertes d’emploi sont donc à prévoir chez les employés de Santé Canada, Immigration Canada, Patrimoine canadien, Emploi et développement social Canada et Revenu Canada. «On ne peut pas garantir que tous ces emplois-là vont être transférés dans la fonction publique québécoise», admet PSPP. 

Une armée de 4-5 milliards $

Le budget de l’an 1 du PQ prévoit que la part de dépenses actuellement allouée à la défense canadienne soit investie dans une force militaire québécoise. «Ça donne une armée de 4-5 milliards $», affirme le leader souverainiste. 

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