Bruno Pelletier au Festival d’été: une voix toujours vers les étoiles


Cédric Bélanger
Miserere, pas l’temps de niaiser. Cette célèbre réplique virale légèrement modifiée résume parfaitement le début du superbe concert de Bruno Pelletier en milieu de soirée.
L’une des plus grandes voix du Québec, flanquée de quatre musiciens, d’un ensemble à cordes et finalement de la chanteuse Tina Leon, n’a eu besoin que de quelques secondes pour créer un premier moment de ravissement quand il a entonné la chanson-titre de l’album dont il célèbre depuis un an le 25e anniversaire.

Bruno Pelletier avait l’âme généreuse en ce magnifique mercredi soir sans nuages. À la demande d’un spectateur, il a fait un bout de SOS d’un terrien en détresse, expédiant la note la plus haute directement vers les étoiles. Comme toujours.
Dans le festin de chansons que tout le monde peut fredonner qu’il nous a offert, le plat de résistance, Le temps des cathédrales, est arrivé rapidement. «Vous la connaissez, vous l’avez tous testée dans la douche», a-t-il blagué avant d’y aller d’une interprétation impeccable.
Respect
«Maudit que c’est beau», a échappé Bruno Pelletier en la terminant, se faisant humblement le porte-voix de ce que tous les spectateurs se disaient secrètement en l’applaudissant.
Un pot-pourri de succès de Corbeau, Pagliaro, Ferland, Dubois, ça le faisait, mais pas autant que La manic, amorcée a capella avec le soutien vocal d’une foule qui, par son écoute attentive, lui a offert la plus grande marque de respect qui soit.

Dans un festival extérieur, il fallait le souligner.
Au rappel, Bruno Pelletier a tenu à rendre hommage à Serge Fiori en reprenant des extraits de plusieurs de ses chansons, dont une très jolie Un musicien parmi tant d’autres, en communion avec le public. La grande classe.