«Québec va se transformer»: le maire Bruno Marchand veut rajeunir la ville
Bruno Marchand souhaite promouvoir l’innovation et rendre Québec tendance pour les jeunes


Stéphanie Martin
PARIS | Le maire de Québec fait de l’œil aux entreprises françaises et parmi ses arguments de vente, il affirme qu’il veut rajeunir la ville et la rendre plus attrayante pour la nouvelle génération.
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« Québec va se transformer, Québec va rajeunir », a lancé Bruno Marchand devant un parterre de gens d’affaires français.
« Ce qu’on souhaite, c’est un lieu d’innovation et très tendance pour les jeunes. »
Privilège notable, le maire Bruno Marchand était invité hier à prononcer une allocution devant la Chambre de commerce et d’industrie (CCI) de Paris-Île-de-France.
De l’aveu même de l’ambassadeur du Canada en France, Stéphane Dion, qui a présenté le maire, « difficile d’avoir une tribune plus pertinente », devant « la plus puissante CCI de la France ».
« Après l’allocution, aucun doute, vous aurez encore plus envie d’investir au Canada », a lancé l’ambassadeur aux convives.
Le maire en a profité pour vendre sa ville, qui a pris un tournant vers le développement durable, ce qui la rendra plus attrayante pour les jeunes, selon lui.
« Copenhague a une moyenne d’âge de 32 ans. Québec, de 43, 44 ans. C’est pas juste une question de pyramide des âges. C’est une question de tendance, de volonté politique, de capacité d’accueillir des entreprises innovantes. [...] On pourrait se dire que c’est une fatalité, nous refusons de le faire. »

Les villes en concurrence
Il souligne que les villes sont en concurrence pour attirer les talents et les capitaux, des populations qui viennent la transformer.
Devant son auditoire, il a tenu à préciser : « Ce n’est pas une tare d’avoir des gens plus âgés qui viennent s’y établir. On en a beaucoup et tant mieux. »
En point de presse, il a ajouté : « On veut tous les groupes d’âge, mais on veut aussi attirer les jeunes du Québec, du Canada, de l’Europe chez nous parce qu’il y a un vent incroyable qui nous pousse. »
L’argument du Tramway
Parmi les autres arguments, il a souligné les attraits pour les entreprises d’un projet comme le tramway, auquel elles pourraient contribuer.
« Avec le tramway, il y aura de multiples occasions d’affaires pour les entreprises qui sont associées à toute la question de la mobilité, de près ou de loin. Et je pense que ce n’est que le début pour le Québec. Il n’y a pas un seul tramway au Québec, mais je pense que ce ne sera pas le dernier. »
Il a notamment cité des villes qui y réfléchissent, comme Gatineau, Sherbrooke et Laval. Avec une phase deux et une phase trois à Québec également, les opportunités sont selon lui « immenses ».
Après l’événement, le maire a indiqué que son allocution avait été bien reçue par les gens d’affaires, qui ont été interpellés par son appel à la transition écologique et à l’innovation.
« Il y a quelque chose de rassurant de savoir qu’il y a un lieu où on ne baisse pas les bras, même si le défi est grand. »
« Travailler ensemble »
Là-dessus, la présidente de la région Paris-Île-de-France, Valérie Pécresse, abonde dans le même sens.
« On a vraiment besoin de travailler ensemble sur ces sujets, sur la transition écologique. On est tous deux des pionniers dans ce domaine. »
Dominique Restino, président de la CCI, confirme que « le Québec attire et Québec attire », et plusieurs entreprises françaises ont des vues de l’autre côté de l’Atlantique.
Aujourd’hui, le maire passera sa dernière journée en sol français.
Il assistera à des plénières de la 98e réunion du Bureau de l’Association internationale des maires francophones, où il sera notamment question de « la démocratie locale face aux discours de la haine ».
M. Marchand rentre à Québec demain.
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