Bruins de Boston: Frédéric Brunet a tapé dans l’œil de Raymond Bourque et de Patrice Bergeron


Jonathan Bernier
WASHINGTON | Frédéric Brunet croyait devoir patienter de nombreuses années avant de goûter à la LNH lorsque les Bruins l’ont sélectionné au repêchage de 2022. Modeste choix de 5e tour, il se joignait à l’une des organisations à battre dans le circuit Bettman.
Puis, tout a basculé. De leur saison record de 135 points, en 2022-2023, les Bruins ont chuté à 107 points puis à 76 points. Il s’agissait de leur pire récolte pour un calendrier de 82 matchs depuis 2006-2007.

Également minée par les blessures, entre autres celle subie par Charlie McAvoy lors de la Confrontation des 4 Nations, la formation bostonienne a décidé de donner des auditions à quelques espoirs de son organisation. C’est ainsi que Brunet, ancien défenseur de l’Océanic de Rimouski, a disputé son tout premier match dans le grand circuit.
«Je sais que si la saison avait été comme ils voulaient, je n’aurais peut-être pas été rappelé, a indiqué le Gatinois de 22 ans. Ils voulaient voir ce que les jeunes avaient dans le réservoir.
«Malgré tout, je le vois comme un gros vote de confiance de la part de l’organisation», a-t-il poursuivi.
Une occasion à saisir
Brunet a raison de le voir ainsi. Néanmoins, il est conscient que tout sera à recommencer à l’ouverture du camp d’entraînement des Bruins. Il y aura du monde à la messe avec McAvoy, Hampus Lindholm, Nikita Zadorov et Mason Lohrei. Sans compter que les Bruins ont fait l’acquisition de Jordan Harris au cours de l’été.
«Je ne veux pas arriver là en disant qu’il y a huit gars devant moi, a-t-il déclaré. Oui, sur papier, ça peut paraître difficile, mais tu ne sais jamais. C’est une nouvelle saison, il y a un nouvel entraîneur-chef. C’est à moi de voler le poste de quelqu’un.»
Et il vaudra mieux tôt que tard. Le Québécois est conscient que les Bruins ne sont pas du genre à s’éterniser dans une reconstruction.
«La fenêtre d’opportunité ne sera pas plus grande parce que la saison des Bruins a pris le champ tout d’un coup. Ça m’a donné l’occasion de jouer un match, mais c’est une organisation qui veut toujours gagner. Alors, quand j’obtiendrai une chance, je devrai la saisir.»
Sous l'aile de deux légendes
Ce ne fut qu’un match, une rencontre au cours de laquelle il a passé un peu plus de 14 minutes sur la surface de jeu. Néanmoins, ce fut suffisant pour attirer l’attention de Patrice Bergeron.
«Je l’ai croisé cet été et il m’a félicité pour mes débuts dans la LNH. Il m’a dit de continuer de travailler fort, qu’il me suivait à distance et de le contacter si j’ai besoin d’un conseil», a-t-il raconté.
Il a beau avoir son numéro de téléphone dans son cellulaire, il n’a pas encore osé le contacter ou lui envoyer un message. Tout comme c’est le cas avec Raymond Bourque qui était entré en contact avec lui lorsqu’il a été repêché.
«Il m’a dit qu’on pourrait souper ensemble. Je n’en revenais pas. Je ne l’ai pas appelé encore. Je suis bien trop gêné.»
Le moment viendra sûrement. D’ici là, Brunet peut au moins se dire qu’il est tombé dans les bonnes grâces de deux légendes de l’organisation.