Brochu jure qu’elle ne s’en va pas à cause de Fitzgibbon

Sophie Brochu assure que ce n’était pas la nomination de Pierre Fitzgibbon au poste de superministre de l’Économie et de l’Énergie qui l’avait poussée à quitter la tête d’Hydro-Québec. 

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«Je vais régler une affaire tout de suite: ce n’est pas parce que je ne m’entends pas avec Pierre Fitzgibbon que j’ai pris cette décision-là. Ce n’est pas parce que ça ne va pas bien avec le gouvernement que j’ai pris cette décision-là», a déclaré M^me Brochu mardi, lors d’une webdiffusion avec les salariés de la société d’État.

À preuve, a-t-elle relevé, Québec a récemment acquiescé à une demande d’Hydro ne plus avoir l’obligation de brancher tous les projets de moins de 50 mégawatts.

L’automne dernier, la PDG d’Hydro avait lancé une flèche au gouvernement Legault en affirmant en entrevue à la station de radio 98,5 FM qu’il ne fallait pas se lancer dans la construction de nouvelles centrales hydroélectriques pour approvisionner des clients industriels pour qui le Québec est «le magasin à une piastre de l’électricité».

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Or, en campagne électorale, François Legault avait demandé à Hydro-Québec d’envisager la construction de nouveaux barrages pour répondre à la pénurie d’électricité anticipée d’ici 2030.

«Le bon moment»

Dans son allocution aux employés, Sophie Brochu a soutenu «avoir la conviction» que sa décision d’annoncer sa démission pour le mois d’avril, soit à peine trois ans après son arrivée, survenait au «bon moment pour Hydro».

Elle a noté que la société d’État a présenté, l’an dernier, son plan stratégique 2022-2026. Le plan mise notamment sur une intensification des efforts d’efficacité énergétique et sur une augmentation de la capacité de centrales existantes (plutôt que sur la construction de nouvelles installations).

Hydro devra poursuivre la mise en œuvre de ce plan même avec l’arrivée d’un nouveau PDG, a estimé M^me Brochu.

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«Gardez votre regard sur l’étoile Polaire qu’est le plan stratégique parce que ce n’est pas le plan de Broc

hu, ce n’est même pas le plan d’Hydro-Québec, c’est le plan de la transition énergétique du Québec et c’est ça qui nous guide», a-t-elle lancé.

Du même souffle, elle a imploré les salariés d’Hydro de ne pas profiter de la transition à la haute direction pour réduire la cadence.

«Ne mettez pas les crayons sur la table en disant il n’y a plus rien qui se passe. Je vous le dis: on a besoin d’avancer», a-t-elle prévenu.

– Avec Valérie Lesage, David Descôteaux et Francis Halin