Briser le béton des préjugés: où sont les femmes en construction?
Marie-Anne Audet
Les femmes qui travaillent dans l’industrie de la construction veulent de la visibilité, plaide la secrétaire-trésorière de la CSN-Construction.
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Le milieu de la construction au Québec compte moins de 8000 travailleuses dans ses rangs, soit environ 4 % de la main-d’œuvre, selon un sondage Léger paru le mois dernier.
«Mettons qu’on se promène en voiture, OK? Tu t’arrêtes sur le côté, tu vois un chantier, puis qu’est-ce que tu vois? C’est une gang de gars. Ce qu’on veut voir, c’est des femmes», a souligné Jeannie-Claude Lafontaine-Morin lors d’une entrevue à l’émission À vos affaires.
Il faut déconstruire plusieurs idées préconçues sur les femmes dans le milieu de la construction afin de les attirer vers l’industrie, selon elle.
«Une femme qui veut percer dans l’industrie, elle doit toujours se prouver. On dirait que l’employeur, il ne veut pas adapter le travail à son physique à elle. Pourquoi il y a de la machinerie lourde qui est là, puis qu’elle, elle devrait lever la feuille de béton, alors que les gars non plus ne la lèveraient pas», a-t-elle illustré.
Former la relève
Des campagnes publicitaires et des conférences dans les écoles pourraient permettre de convaincre les plus jeunes que les femmes ont leur place sur les chantiers, croit Mme Lafontaine-Morin.
«Si on faisait des campagnes publicitaires qui démontrent qu’une femme a sa place en chantier, ça ferait toute la différence. Ça permettrait aux jeunes filles qui ont le goût de se diriger vers ça d’y penser», a-t-elle ajouté.
«Je pense que s’il y a des femmes qui s’en vont dans les écoles secondaires, puis qui démontrent qu’elles ont réussi puis que ça s’est bien passé pour eux autres sur les chantiers, je pense que ça donnerait peut-être une porte aux jeunes filles de vouloir intégrer l’industrie de la construction puis de se voir à travers les équipes de travail sur les chantiers», a-t-elle ajouté.
Voyez l'entrevue complète dans la vidéo ci-dessus