Publicité
L'article provient de Le Journal de Québec

Bris de service: des employés d'un hôpital attrapent la COVID dans un party

Des employés d’un hôpital de Montréal ont attrapé la COVID-19 et sont devenus des patients

Cinq employés infectés et d’autres en isolement, une situation qui a entraîné la fermeture quasi totale du bloc opératoire de l’hôpital Notre-Dame à Montréal.
Cinq employés infectés et d’autres en isolement, une situation qui a entraîné la fermeture quasi totale du bloc opératoire de l’hôpital Notre-Dame à Montréal. Photo Pierre-Paul Poulin
Partager
Photo portrait de Hugo Duchaine

Hugo Duchaine

2021-12-17T04:04:45Z
Partager

Des partys de Noël sont liés à des bris de service dans les hôpitaux de la province ces derniers jours, alors que des employés contractent la COVID-19 et sont forcés de s’isoler.

• À lire aussi: Éclosion de COVID-19 parmi le personnel de l’Hôtel-Dieu de Lévis

Des sources anonymes ont confirmé au Journal que la fermeture presque complète du bloc opératoire de l’Hôpital Notre-Dame à Montréal serait en partie reliée à une soirée de Noël dans un bar la fin de semaine dernière.

À l’invitation de l’infirmière-chef de ce département, plusieurs employés se sont réunis dans un bar du centre-ville. Sur les réseaux sociaux, plusieurs photos montrent jusqu’à 10 personnes avec des contacts rapprochés et sans masque, même si elles n’étaient pas assises à une table.

Le porte-parole du Centre intégré universitaire de santé et de services sociaux (CIUSSS) du Centre-Sud-de-l’Île-de-Montréal, Jean Nicolas Aubé, a cependant refusé de confirmer la tenue d’un party de Noël instigué par une gestionnaire.

Photo Pierre-Paul Poulin
Photo Pierre-Paul Poulin

Cinq employés sont infectés, dit-il. Il ajoute que tout le personnel est actuellement soumis au dépistage « pour fermer la porte au virus ». L’hôpital est sécuritaire, assure M. Aubé.

Il ne reste qu’une salle d’opération d’ouverte. Cette fermeture quasi totale du bloc aura un impact sur une quarantaine de patients, en plus de 11 chirurgies électives qui sont repoussées en janvier.

Publicité
  • Écoutez le résumé de Philippe-Vincent Foisy et Maude Boutet sur QUB radio:

Pas de négligence

Via Messenger, la chirurgienne Amélie Foucault de l’Hôpital Notre-Dame a indiqué au Journal qu’elle ne croyait pas « qu’il y ait eu de la négligence ». 

Pour Jean Nicolas Aubé, il s’agit d’un exemple « d’employés habitués d’observer des règles hyper strictes » qui ont malheureusement été rattrapés par la grande contagiosité du virus. À ce moment, la province observait déjà plus de 2000 nouveaux cas quotidiennement.

Pas d’accord avec ce party

Un travailleur de la santé, sous le couvert de l’anonymat, soutient cependant que cette éclosion provoque une grogne au sein du département, notamment parce que des employés n’étaient pas à l’aise avec la tenue d’un party de Noël. 

Mardi, le CIUSSS a adressé une note interne au personnel pour encourager les employés à éviter les rassemblements de Noël afin de préserver les soins.

À l’Hôpital Hôtel-Dieu de Lévis, sur la Rive-Sud de Québec, une éclosion touche 27 employés parmi l’équipe de radiologie.

Ces cas sont survenus à la suite d’un rassemblement de Noël, confirme la porte-parole du CISSS de Chaudière-Appalaches, Mireille Gaudreau.

« Les employés infectés sont tous retirés du travail et isolés à la maison », écrit-elle, soulignant qu’il s’agit de plus du tiers du département de 80 employés. 

Elle ajoute que le party de Noël s’était « pourtant réalisé dans le respect des consignes en vigueur à ce moment. »

« Seuls certains cas jugés non urgents médicalement, ont été reportés », dit Mme Gaudreau, indiquant qu’une réorganisation des services permet d’éviter le pire.

« Devant tous les inconnus, la prudence est de mise », lance quant à lui le virologue Benoît Barbeau, à propos des partys de Noël. 

Selon lui, les organisateurs doivent revoir les modalités, que ce soit pour les annuler, en réduire la taille ou tenir un événement à l’extérieur.

À VOIR AUSSI 

Publicité
Publicité