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L'article provient de Le Journal de Montréal
Sports

Rocket: Brandon Gignac, celui dont on ne parle pas assez

Il est le meilleur marqueur à Laval

Brandon Gignac est un rouage important du Rocket cette saison.
Brandon Gignac est un rouage important du Rocket cette saison. Martin Chevalier / JdeM
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Photo portrait de Dave Lévesque

Dave Lévesque

2023-12-18T20:30:00Z
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LAVAL | On parle beaucoup de Joshua Roy et de Logan Mailloux, mais pour le moment, le meilleur joueur du Rocket est Brandon Gignac. 

L’ailier gauche a inscrit 8 buts et 16 passes, pour 24 points en 25 rencontres, et il est capable de remplir toutes les missions qu’on lui confie. À preuve, il a récolté 6 points en avantage numérique, 3 autres en désavantage numérique et le reste à forces égales.

«Mon but est vraiment d’être fiable dans les deux zones et au camp d’entraînement, quand je me suis fait couper par Montréal, on m’a dit de rester bon défensivement parce que si je joue un jour dans la Ligue nationale, ça sera dans les six derniers attaquants», explique-t-il après un entraînement plus tôt cette semaine.

«Il est capable d’amener de l’offensive et d’être responsable défensivement. En désavantage numérique, il est dangereux avec sa rapidité et peut causer des maux de tête pour les autres équipes», souligne l’entraîneur-chef, Jean-François Houle.

Vitesse

Gignac n’est pas sans rappeler Rafaël Harvey-Pinard avec sa vitesse et son jeu énergique.

«Je regarde Raf, il est tellement le fun à regarder et c’est ce que les gens apprécient de lui, alors si je peux amener ça tous les soirs, j’espère être apprécié aussi», opine celui qui en est à sa troisième saison avec le Rocket.

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Tout comme Harvey-Pinard, c'est une petite peste le long des bandes, même s’il n’a pas un gros gabarit.

«Je suis un compétiteur, je n’aime pas perdre mes batailles à un contre un, c’est normal d’en perdre parce que je ne suis pas le plus gros physiquement, mais j’essaie tout le temps de donner mon 100%.»

Comprendre son rôle

Pendant son stage junior de quatre ans avec les Cataractes de Shawinigan, Gignac misait surtout sur l’attaque, c’est sans doute ce qui a poussé les Devils du New Jersey à le sélectionner au troisième tour (80e) de l’encan 2016.

«J’étais vraiment plus axé sur l’attaque, mais mon coach, Steve Larouche, me disait tout le temps que si j’étais pour jouer dans la Ligue nationale, il fallait être bon dans les deux sens de la patinoire.

«Moi, je me disais que je serais dans les deux premiers trios et ça ne dérangerait pas. Mais en arrivant chez les pros, j’ai compris qu’il y avait vraiment beaucoup de joueurs de talent et que tout le monde pouvait jouer en zone offensive, mais que le jeu défensif était plus difficile à apprendre.»

Il a eu droit à un match avec les Devils, c’était lors de la saison 2018-201, et en attendant que l’occasion se présente à nouveau, il a eu le temps de faire une bonne introspection.

«Dans l’organisation du New Jersey, je jouais plus offensif quand j’aurais dû essayer de jouer mieux défensivement. En arrivant à Laval, j’ai compris mon rôle, j’aime ça et je suis vraiment fier d’amener quelque chose de plus défensif à l’équipe.»

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Pas à Montréal

Si on parle moins de Gignac, c’est parce que le joueur de 26 ans originaire de Repentigny écoule la dernière année d’un contrat de la Ligue américaine, ce qui signifie que pour le rappeler, le Canadien devrait lui offrir un contrat à deux volets. Comme toutes les équipes de la ligue, le Canadien dispose de 50 contrats de la LNH et 46 joueurs sont actuellement sous contrat avec l’équipe.

«Quand j’ai eu l’offre, je me suis dit que j’étais quand même assez jeune pour signer un contrat de deux ans, je ne voulais pas briser mes chances de jouer dans la Ligue nationale.

«Mais en ayant une saison comme cette année, rien ne m’empêche de signer un contrat de la Ligue nationale après. C’était donc une situation gagnante pour moi. Ça me donnait de la stabilité en jouant pour une équipe et un entraîneur que j’adore.»

Houle estime pour sa part que Gignac a les atouts en main pour obtenir un contrat qui lui donnerait une chance d’être rappelé.

«S’il continue comme ça, il va peut-être se mériter un contrat de la Ligue nationale. C’est bien de voir des jeunes qui jouent bien et qui ont des chances. L’an dernier, il y a [Pierrick] Dubé qui a bien fait avec nous et une équipe de la Ligure nationale est venue le chercher, rien n’est impossible.»

Il faut simplement qu’il puisse rester en santé, parce qu’il n’a pas été épargné par les blessures depuis quatre ans.

«On va toucher du bois, mais jusqu’à maintenant, ça va bien. Je n’ai pas été chanceux dans les dernières années. Souvent, il y a des petites blessures avec lesquelles tu peux jouer, mais celles que j’avais ne me le permettaient pas.»

Cette année, il fait partie d’un groupe de trois joueurs qui ont disputé tous les matchs de l’équipe. Les deux autres? Joshua Roy et Logan Mailloux. Comme par hasard.

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