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L'article provient de Le Journal de Montréal
Opinions

Brad Pitt devrait refaire le film «Moneyball»

Brad Pitt dans le rôle de Billy Beane dans Moneyball
Brad Pitt dans le rôle de Billy Beane dans Moneyball Photo d'archives
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Photo portrait de Jean-Nicolas  Blanchet

Jean-Nicolas Blanchet

2023-06-13T15:30:00Z
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Non seulement les A’s d’Oakland s’en vont à Vegas, mais le film qui s’inspire de leur succès improbable au début des années 2000, Moneyball, mérite une suite avec une autre équipe.

Le film Moneyball est basé sur le livre du même nom sur l’histoire vraie de Billy Beane, qui a été directeur général des A’s de 1997 à 2015 et vice-président depuis. Il est question des succès incroyables de l’équipe qui a participé aux séries éliminatoires entre 2000 et 2003, notamment avec deux saisons de plus de 100 victoires. Et tout ça, alors que l’équipe avait la 28e plus petite masse salariale de la ligue, juste devant les Expos. 

Le film raconte comment le baseball est pensé autrement par Beane et son équipe avec l’utilisation de statistiques différentes pour bâtir une bonne équipe malgré les déboires financiers. Les A’s avaient, en 2000, une masse salariale de 32 M$. L’équipe la plus riche était les Yankees avec 92 M$, c’est trois fois plus.

Je suis désolé pour ceux qui se sont trop attachés à Brad Pitt, qui jouait le rôle de Billy Beane, mais ce que les Rays de Tampa Bay sont en train de faire, c’est encore plus impressionnant.

Photo d'archives, Getty Images via AFP
Photo d'archives, Getty Images via AFP

Mieux qu’Oakland

Les Rays est l’équipe à battre cette année. L’équipe qui attire encore pas grand monde à son stade a remporté 48 de ses 69 matchs, ce qui la place au sommet dans la MLB. Le club risque de participer aux séries éliminatoires pour la cinquième fois de suite, c’est une de plus que les A’s à l’époque. 

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La masse salariale des Rays est de 76 M$ cette année. Vingt-six clubs sur 30 en ont une plus élevée. Au top, ce sont les Mets, qui paient 344 M$ pour leurs joueurs, c’est presque 5 fois plus que Tampa Bay. L’écart est donc beaucoup plus important qu’entre les A’s et les Yankees du temps de Moneyball.

J’ai déjà entendu des directeurs généraux paniquer quand le téléphone sonnait et qu’un joueur obscur des ligues mineures intéressait les Rays. Les équipes se mettent alors à fouiller tout ce qu’ils peuvent fouiller sur ce joueur pour voir ce que l’équipe n’avait peut-être pas vu. 

Des trésors cachés

C’est la clé chez les Rays. Ils voient des choses que les autres n’ont pas vu. 

Ils sont allés chercher Randy Arozarena à St. Louis contre pas grand-chose il y a 3 ans. Il est aujourd’hui un des meilleurs joueurs de la planète. 

Leur as au monticule, Shane McClanahan, a été boudé par 30 équipes au repêchage de 2018 avant que les Rays le choisissent. Il risque de remporter le trophée Cy-Young cette année et d’obtenir plus de 20 victoires. Personne qui a été repêché avant lui n’est proche d’être aussi dominant. 

Leur meilleur releveur, Pete Fairbanks, a été acquis lors d’une transaction en 2019 contre un voltigeur qui est toujours dans les mineurs. Fairbanks était pourtant mauvais avant d’arriver avec les Rays. 

Des exemples comme ça, il y en a beaucoup chez les Rays. Ça ferait une méchante bonne suite à Moneyball!

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