Brad Pitt a piloté une voiture de course à une vitesse de plus 289 km/h dans le film «F1», révèle le réalisateur Joseph Kosinski


Maxime Demers
Trois ans après nous avoir offert la suite explosive du film culte Top Gun, le réalisateur Joseph Kosinski poursuit sa quête de sensations fortes en plongeant cette fois-ci les spectateurs dans les coulisses de la Formule 1. Son objectif : faire le film de course automobile le plus authentique jamais réalisé.
Produit avec un budget astronomique de plus de 200 M$, le film F1 met en vedette Brad Pitt dans la peau d’un pilote vieillissant qui accepte de faire un retour sur les pistes de Formule 1 pour venir en aide à l’écurie de son ancien coéquipier (Javier Bardem).
De passage à Montréal il y a quelques jours pour promouvoir le long métrage au Grand Prix du Canada, Joseph Kosinski a révélé avoir eu l’idée de F1 en regardant la série documentaire Drive to Survive, il y a quatre ans, sur Netflix.
«Comme plusieurs, c’est grâce à cette série que j’ai découvert le monde de la Formule 1», confie le cinéaste de 51 ans en entrevue au Journal.
«Ce que j’ai trouvé particulièrement intéressant, c’est que la série suit les équipes qui sont en bas de classement et qui perdent chaque week-end. Qu’est-ce que ça représente d’être un perdant? Et en tant que recrue, comment on se sent quand on passe toute sa vie à travailler pour atteindre ce niveau et que quand on y arrive enfin, on doit se prouver dans une voiture qui n’est pas performante. Je me suis dit: c’est ça le film que je veux faire.»

Kosinski a rapidement lancé son idée au légendaire producteur Jerry Bruckheimer, avec lequel il venait de faire Top Gun: Maverick. Bruckheimer, qui a déjà produit Jours de tonnerre, avec Tom Cruise, il y a 35 ans, a été séduit notamment par la possibilité de refaire un film de course automobile avec la technologie disponible aujourd’hui.
Pour donner aux spectateurs la sensation d’être à bord d’une Formule 1, Kosinski et son équipe de tournage ont inséré des caméras miniatures sur les voitures.
«C’est incroyable ce que Joseph a réussi à faire avec le directeur photo et les ingénieurs, lance le producteur de 81 ans. Pour le tournage de F1, on a fabriqué des caméras qui étaient trois fois plus petites que celles qu’on a utilisées dans Top Gun. On a aussi conçu une technologie qui nous permettait de contrôler les caméras à distance. Ils ont passé deux ans à construire de vraies voitures de course sur lesquelles on pouvait fixer ces caméras.»
Brad Pitt au volant

Par souci de réalisme, F1 a été tourné sur de vrais circuits de Formule 1 lors des week-ends de Grand Prix de la fin de la saison 2024. Avant le début du tournage, les deux acteurs principaux, Brad Pitt et Damson Idris, ont passé trois mois à s’entraîner pour pouvoir conduire eux-mêmes les voitures de course du film.
Il faut dire que Pitt, un passionné de motos, partait avec de bonnes bases. Même le célèbre pilote Lewis Hamilton, qui s’est impliqué dans le projet en tant que producteur et conseiller, a été impressionné par les talents de l’acteur de 61 ans au volant.
«Brad est un athlète incroyable. Quand Lewis l’a vu conduire, il n’arrivait pas à croire à quel point il [Brad Pitt] était bon», souligne Jerry Bruckheimer.

Pour Joseph Kosinski, le fait de voir les acteurs conduire eux-mêmes les voitures à l’écran contribue largement au réalisme du film: «Quand vous voyez Brad être focus et concentré derrière son volant dans le film, ce n’est pas lui en train de jouer. C’est lui qui est en train d’essayer de garder la voiture sur la piste à une vitesse de plus de 289 km/h. En regardant le film, le public peut sentir qu’il ne fait pas semblant de conduire à cette vitesse.»
Kosinski et Bruckheimer ont récemment montré leur film aux 20 pilotes de la F1. Et leurs réactions leur ont fait chaud au cœur.
«Ils nous ont dit que c’était la première fois qu’ils voyaient un film qui donnait réellement l’impression d’être dans une voiture de F1. C’est le plus beau compliment qu’ils pouvaient nous faire», conclut Jerry Bruckheimer.
- Le film F1 prend l’affiche le 27 juin.