Boxeurs transgenres: un sujet épineux

Philippe Asselin
La boxe amateur québécoise a récemment fait les manchettes parce qu’une boxeuse de Saguenay a refusé de monter dans le ring contre une athlète transgenre.
Environ une heure avant son combat, Katia Bissonnette a appris par hasard que sa rivale était née dans un corps d’homme. Elle a expliqué au Journal de Montréal qu’elle craignait pour sa sécurité et qu’elle s’était retiré de l’affrontement pour ne pas créer des «impacts pour toutes les autres boxeuses». La pugiliste a également décrié le manque de transparence de la part des organisateurs des championnats provinciaux des Gants dorés.
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Interrogée à ce sujet, Tammara Thibeault a mis des gants blancs.
«C’est une question extrêmement délicate», a dit la détentrice de médailles d’or en Championnats du monde, en Championnats panaméricains et aux Jeux du Commonwealth.
«Boxe Québec et Boxe Canada ont des règlements en place pour ce genre de situation. C’est toutefois important de savoir toutes les informations. La boxe est un sport dangereux, et c’est important d’être bien informé.»
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Dans les faits, Boxe Québec n’a pas son propre livre de règlements et applique la réglementation de Boxe Canada. La fédération nationale n’a pas de règles qui encadrent les athlètes trans.
Boxe Canada a plutôt une Politique sur les athlètes transgenres datant de novembre 2020, mais l’organisme convient qu’il ne s’agit pas d’un document officiel et elle n’est donc pas en vigueur. Tout cela laisse les athlètes dans le flou et il ne faut donc pas s’étonner que Thibeault refuse de se prononcer quant à savoir si elle accepterait de mettre les gants avec une boxeuse trans.