Publicité
L'article provient de TVA Sports
Sports

Victoire émotive pour Bazinyan

Partager

TVA Sports, Agence QMI et Benoît Rioux

2023-02-02T12:42:21Z
2023-02-03T04:21:29Z
Partager

Une fois dans le vestiaire, Erik Bazinyan s’est effondré en larmes en pensant à son défunt père Ara. C’est à lui qu’il dédiait cette victoire durement acquise contre l’Américain Alantez Fox, jeudi soir, au Casino de Montréal.

«Quand j’ai fini, ç’a m’a frappé, j’avais des émotions et j’ai été incapable de les contenir. Je suis un humain, après tout», a confié Bazinyan, qui en était à son premier combat depuis le décès soudain de son paternel, à la suite d’une attaque cardiaque à seulement 52 ans, en juillet dernier.

Le gala était présenté à TVA Sports et TVA Sports Direct.

«Après le combat, il a fondu en larmes et je savais exactement pourquoi», a témoigné l’entraîneur Marc Ramsay.

S’il y a une seule personne dans le casino qui pouvait comprendre parfaitement les émotions vécues par le boxeur de 27 ans, c’est sans doute son jeune frère Emil. Ce dernier a d’ailleurs voulu combler, en partie, l’absence d’Ara pendant la soirée.

Publicité

«J’ai essayé de donner toute la force que notre père lui donnait, a ainsi partagé Emil, 23 ans, rappelant qu’Ara était toujours bien impliqué durant les soirées de boxe. Je suis sûr que je n’ai pas pu offrir tout ce que mon père lui donnait, mais j’étais là pour lui faire sentir qu’il n’était pas seul. Il y a certains gestes familiaux que seuls mon père, lui et moi connaissent... Et ça donne du courage.»

Dans les rues d’Erevan

Du courage. Bazinyan (29-0, 21 K.-O.) en a eu besoin d’une bonne dose pour vaincre Fox (28-4-1, 13 K.-O), par décision majoritaire des juges, à l’issue d’une bataille de 10 rounds. Grâce à des cartes de 98-92, 98-92 et 95-95, il a défendu ses titres NABF et NABA des poids super-moyens.

«Érik, ç’a toujours été l’excellence au point de vue technique. Cette fois, il est allé chercher du cœur à l’ouvrage, quelque chose d’émotionnel, a noté Ramsay. À un moment donné, ç’a pratiquement viré en bagarre de rue.»

Connaissant son passé mieux que quiconque, Erik Bazinyan savait très bien qu’il avait cette hargne en lui. Il l’avait déployée, durant son enfance et son adolescence, dans les rues d’Erevan, la capitale de l’Arménie.

«J’ai habité là-bas jusqu’à 16 ans, c’était plus difficile dans les rues, a-t-il raconté. J’ai appris à me battre et comment être un homme. Maintenant, dans ce combat, j’ai montré à tous que je ne suis pas seulement un bon boxeur techniquement, mais aussi que j’avais du guts et que je pouvais faire des bonnes batailles.»

Publicité

«Depuis le début de sa carrière, on sait à quel point Erik est talentueux, mais on se demandait s’il avait le chien pour se rendre jusqu’au bout, a déclaré à son tour Antonin Décarie, directeur général chez Eye of the Tiger Management. À un certain point, il faut être en mesure de se faire frapper et de se battre comme dans une ruelle. Et on l’a vu contre Fox, c’était coup pour coup, et j’ai aimé comment il a réagi.»

Pensée quotidienne

Par-dessus tout, le boxeur québécois a su gérer ses émotions. Avant et pendant le combat... Avec la victoire en poche, il a revêtu ce t-shirt arborant une photo de lui et son père, puis il y a eu le trop-plein.

«À tous les jours, quand je me réveille, je pense à mon père, a affirmé Bazinyan, à propos de celui qu’il considérait comme son meilleur ami. Dans les deux dernières semaines, j’essayais de ne pas trop y penser car je voulais me concentrer sur le combat...»

C’était sans doute la meilleure chose à faire pour lui rendre hommage. Et quoi qu’il arrive, le boxeur le confirme déjà : chacun de ses prochains combats seront aussi dédiés à Ara Bazinyan. Il continuera également à le porter dans son cœur quotidiennement.

Impressionnant Mathieu

En ouverture du gala, Wilkens Mathieu (1-0-0, 1 K.-O.), à seulement 18 ans, a effectué des débuts prometteurs dans la boxe professionnelle en liquidant le Slovaque Zsolt Birkas (0-1-1) dès le premier round.

Par la suite, un autre protégé d'Eye of the Tiger, Avery Martin-Duval (9-0-0 5 K.-O.), a passé le K-O. au Mexicain Eduardo Mota Garcia (7-2-1 2 K.-O) à la troisième reprise.

Publicité

Le Québécois d'origine mexicaine Christopher Guerrero (6-0-0 2 K.-O.) a lui aussi mis son adversaire, le Mexicain Edwin Flores (3-1-1 3 K.-O.), hors de combat au troisième assaut.

Alexandre Gaumont (7-0-0 5 K.-O.) a lui aussi créé des étincelles dans l'arène en étalant le Mexicain Carlos Gallego Montijo (8-5-0 6 K.-O.) dès le premier round:

Publicité
Publicité