Boxe: Mission accomplie pour Kim Clavel
La Québécoise a mis la main sur deux ceintures mineures et est devenue l’aspirante obligatoire des mi-mouches à la WBC et la WBO.

Mylène Richard
Kim Clavel voulait prouver qu’elle était encore dans le coup et elle peut dire mission accomplie. Déterminée et méthodique, elle a eu raison de la puissante Mexicaine Naomi Arellano Reyes par décision unanime, hier, devant 2229 spectateurs à la Place Bell de Laval.
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Clavel (17-1, 3 K.-O.) a ainsi mis la main sur les ceintures WBO intercontinentale et WBC internationale, et surtout, elle est devenue l’aspirante obligatoire des mi-mouches à ces deux fédérations.
«Elle était très coriace et extrêmement dure, a lancé Clavel au centre du ring après avoir obtenu des cartes de 96-94, 98-92 et 98-92. C’est l’adversaire qui frappait le plus fort que j’ai rencontrée. Elle avait 5 K.-O., alors j’ai été prudente.»

La Québécoise de 32 ans a bien entrepris la reconquête de son titre de championne du monde perdu en janvier face à Yesica Nery Plata, dans ce même amphithéâtre.
«Revenir d’une défaite, ce n’est pas facile. Il faut que tu te parles dans ta tête, ça demande du courage, du travail, a-t-elle ajouté en point de presse. [...] Ce n’était pas parfait, mais j’ai trouvé une manière de gagner.»
Une blessure et un doute
Une coupure à l’arcade sourcilière gauche subie à la suite d’un coup de tête de Reyes (9-3, 5 K.-O.) au huitième round et un uppercut au dernier assaut n’ont pas ralenti ses ardeurs. Elle est sortie gagnante de la plupart des échanges.
Elle a toutefois peut-être eu une petite crainte quand elle a été blessée au-dessus d’un œil.
«Ça s’est passé en une seconde, mais je ne me suis pas découragée. Je me dis: "accroche-toi ma fille, bats-toi jusqu’à la fin". Je l’ai senti le coup, je ne voyais rien quand le sang coulait dans mon œil. Je me dis de garder ma main en haut, de me protéger et que j’allais aller le chercher ce combat-là. Ce n’était pas tout le temps chic, mais j’ai tout donné pour gagner.»
«J’ai eu besoin de tout mon petit courage dans mon cœur, a poursuivi la favorite de la foule. Je me suis parlé, comme c’est pas possible. La boxe, c’est dur, ce n’est pas n’importe qui qui peut faire ça. On le fait pour nous autres, pour vous autres, pour faire rayonner la boxe féminine, on le fait par passion du sport. J’aime ce sport-là profondément. Il me fait mal, mais il me fait du bien en même temps.»
Clavel pourrait renouer avec l’action en octobre, mais d’ici là, elle rêve de son prochain déjeuner continental à l’hôtel.