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L'article provient de TVA Sports
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Boxe: Imane Khelif conteste les tests de féminité de World Boxing

MEGA/WENN
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AFP

2025-09-01T15:39:32Z
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L'Algérienne Imane Khelif, championne olympique de boxe aux Jeux olympiques en 2024, a attaqué devant la justice sportive la nouvelle réglementation de l'instance World Boxing imposant des tests de féminité, a annoncé lundi le Tribunal arbitral du sport. 

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Au cœur d'une polémique sur son genre lors des Jeux de Paris, l'athlète conteste l'interdiction qui lui a été faite de participer aux compétitions internationales sans subir au préalable un test chromosomique, précise le TAS, qui n'a pas encore fixé de date d'audience.

Dans le détail, Khelif demande l'annulation de la décision prise fin mai par World Boxing qui l'a privée en juin du tournoi d'Eindhoven - première compétition soumise à la nouvelle réglementation - et veut pouvoir participer «sans test» aux Mondiaux à Liverpool, qui commenceront jeudi et se dérouleront jusqu'au 14 septembre.

Cette dernière requête n'a quasiment aucune chance d'aboutir, puisque le TAS précise avoir refusé d'accorder un effet suspensif à l'appel de la boxeuse algérienne, formé le 5 août.

«Les parties échangent actuellement des mémoires écrits et, avec leur accord, une audience sera programmée», ajoute le TAS, dont les procédures dont confidentielles et les audiences presque toujours à huis clos.

Aux Jeux de Paris, Khelif avait été la cible d'attaques et d'une campagne de désinformation, tout comme la Taïwanaise Lin Yu-ting, la présentant comme un «homme combattant des femmes». La boxeuse de 26 ans s'était imposée en finale des moins de 66 kg.

Sa requête offrira la première occasion d'un débat judiciaire sur le rétablissement dans le sport mondial - par World Boxing mais aussi en natation et athlétisme - des tests génétiques destinés à établir le sexe biologique, en vigueur aux Jeux entre 1968 et 1996.

Par un test PCR, il s'agit de conditionner l'accès à la catégorie féminine à l'absence de «gène SRY», situé sur le chromosome Y indicateur de masculinité, méthode vantée pour sa simplicité par ses promoteurs.

Un tel dépistage écarterait les athlètes transgenres, ainsi qu'une partie de celles qui ont toujours été considérées comme de sexe féminin mais présentent des chromosomes XY, soit l'une des formes de «différences de développement sexuel» (DDS) ou intersexuation.

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