Exceldor: le ministre du Travail refuse d’avoir recours à une loi spéciale

Agence QMI
Après quatre semaines de grève chez Exceldor, les négociations sont toujours en cours et semblent avancer entre le syndicat, l’employeur ainsi que la conciliatrice, même si aucune entente n’a encore été trouvée.
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Le ministre du Travail, Jean Boulet, a indiqué qu’il refusait d’avoir recours à une loi spéciale pour résoudre le conflit. Il avait d’ailleurs proposé l’arbitrage, la semaine passée, une décision qui a été acceptée par l’employeur, mais pas par les syndiqués.
L’arbitrage ou la loi spéciale forcerait ainsi le retour au travail des employés et leur enlèverait tout pouvoir de négocier, a fait savoir l’organisation syndicale la semaine passée.
L’impatience d’en arriver à une entente se fait pourtant ressentir chez les syndiqués, l’employeur et les personnes qui vivent avec les conséquences du conflit, qui fait notamment augmenter le coût de la volaille disponible et provoque des pénuries dans certains secteurs.
Les 600 syndiqués d’Exceldor de Saint-Anselme réclament un salaire de 25$ de l’heure. Ils ont refusé en mai une offre qui aurait fait passer leur salaire de 20,71$ de l’heure à 22,51$ de l’heure, en plus du versement d’un montant forfaitaire de 1500$ par employé.
Mais cette demande des Travailleurs unis de l’alimentation et du commerce (TUAC) aurait rendu la coopérative non concurrentielle, a jugé Exceldor.
Les travailleurs sont sans contrat de travail depuis juillet 2020.