Boris Johnson «consterné» par la condamnation à mort de deux Britanniques en Ukraine

Agence France-Presse
Le premier ministre britannique Boris Johnson est «consterné» par la condamnation à mort de deux Britanniques par des séparatistes prorusses en Ukraine, a indiqué vendredi Downing Street, disant travailler avec Kyïv à leur libération.
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Les Britanniques Aiden Aslin et Shaun Pinner et le Marocain Brahim Saadoun, faits prisonniers en Ukraine où ils combattaient pour Kyïv, ont été condamnés à mort jeudi pour mercenariat par la justice des autorités séparatistes de Donetsk.
«Le premier ministre est consterné par la condamnation de ces hommes», a déclaré son porte-parole à la presse, insistant que Londres «soutient l’Ukraine dans ses efforts pour les libérer».
«Clairement, ils servaient dans forces armées ukrainiennes et sont des prisonniers de guerre», a-t-il ajouté.
La cheffe de la diplomatie britannique Liz Truss — qui avait qualifié jeudi le verdict de «simulacre de jugement sans légitimité» — s’est entretenue vendredi matin avec son homologue ukrainien Dmytro Kouleba.
Les deux ministres ont «discuté des efforts pour sécuriser la libération des prisonniers de guerre retenus par les Prorusses. Le jugement à leur encontre est une infraction flagrante à la convention de Genève», a tweeté Mme Truss.
Le député et ancien ministre conservateur Robert Jenrick, qui représente la circonscription de M. Aslin, a appelé le Foreign Office à convoquer l’ambassadeur russe au Royaume-Uni.
«Vous ne pouvez pas traiter des citoyens britanniques de cette manière absolument scandaleuse», a-t-il affirmé à la BBC, affirmant que l’Ukraine lui avait garanti que MM. Aslin et Pinner seraient libérés en priorité dans l’optique d’échange de prisonniers entre Kyïv et Moscou.
Vendredi, l’ONU a exprimé son inquiétude après la condamnation à mort de prisonniers de guerre par des rebelles prorusses.
«Nous sommes inquiets. Le Bureau des droits de l’homme des Nations unies est préoccupé par la condamnation à mort» des trois militaires, a indiqué une porte-parole du Haut-Commissariat de l’ONU aux droits de l’homme, Ravina Shamdasani.
«Selon le commandant en chef de l’Ukraine, tous ces hommes faisaient partie des forces armées ukrainiennes. Si c’est le cas, ils ne devraient pas être considérés comme des mercenaires», a-t-elle expliqué.
Quatre militaires volontaires étrangers, dont un Français, ont été tués en combattant l’invasion russe en Ukraine, a annoncé la Lidu, organisme officiel des combattants volontaires étrangers.
La Russie a pour sa part affirmé cette semaine avoir tué «des centaines» de combattants étrangers en Ukraine depuis le début de son offensive le 24 février, parvenant selon elle à endiguer le flux de nouveaux arrivants.