Publicité
L'article provient de TVA Nouvelles
Culture

Boom de l’humour «open mic» à Québec: pharmacien le jour, humoriste le soir

P-O Bertrand en action au Blaxton, sur l’avenue Cartier, le 12 mars. Pharmacien, il participe à des soirées d’humour pour le plaisir.
P-O Bertrand en action au Blaxton, sur l’avenue Cartier, le 12 mars. Pharmacien, il participe à des soirées d’humour pour le plaisir. Photo Cédric Bélanger
Partager
Photo portrait de Cédric Bélanger

Cédric Bélanger

2025-05-05T09:00:00Z
Partager

Dans la vie de tous les jours, Pierre-Olivier Bertrand gère la dizaine de pharmacies qu’il possède dans la région de Québec, mais, un soir de temps en temps, il range son sarrau et se plante derrière un micro pour faire rire le monde dans une soirée «open mic».

• À lire aussi: «Peut-être qu’un futur Louis-José Houde aura commencé dans notre soirée»

• À lire aussi: «De plus en plus d’humoristes vont naître à Québec», se réjouit Juste pour rire

P-O Bertrand était l’un des participants à la soirée du Blaxton Cartier à laquelle Le Journal a assisté récemment. Sur scène, il n’hésite pas à s’inspirer de son travail pour alimenter ses monologues.

«Il y a certains gags que je ne pourrais pas faire à la télé ou sur internet considérant que j’ai beaucoup de patients dans la région», avoue-t-il, en sortant de scène.

P-O Bertrand
P-O Bertrand Photo Cédric Bélanger

Pourquoi un pharmacien prend-il la décision de devenir humoriste?

«À la pharmacie, il y a des jokes qui apparaissent, mais tu les gardes tout le temps dans ta tête. À un moment donné, tu te dis "pourquoi ne pas les sortir dans un endroit sécuritaire [safe space]?". Dans la vie, je ne suis pas un gars qui se moque des autres ou qui fait des blagues, mais une soirée d’humour, c’est le bon moment entre gens consentants pour faire des petites blagues», confie celui qui croise parfois ses clients parmi les spectateurs.

Humilité

Contrairement à d’autres humoristes amateurs qui rêvent d’une carrière, participer à des soirées «open mic» est un passe-temps pour Pierre-Olivier Bertrand. «L’ambition est vraiment de s’amuser», dit-il.

Il constate néanmoins qu’affronter un public constitue un excellent remède contre les gros égos. L’humilité débarque au galop.

«Tu ne peux pas te prendre pour un autre quand tu commences en humour. Des fois, c’est moi qui ai une grosse soirée, des fois c’est un autre. Ça incite à te remettre en question. T’écris une blague, tu penses que c’est le gag qui va aller dans les annales de l’histoire de l’humour, tu le fais en show et personne ne rit. Ça te remet les deux pieds sur terre.»

Publicité
Publicité