Bono se range du côté de Bruce Springsteen, qui a été «attaqué» par Donald Trump: «Il n’y a qu’un Boss en Amérique»
Le chanteur de U2 était de passage à l’émission de Jimmy Kimmel


Raphaël Gendron-Martin
Bono ne porte décidément pas Donald Trump dans son cœur. Invité au talk-show de Jimmy Kimmel, le rockeur s’est prononcé sur la querelle entre le président américain et Bruce Springsteen et s’est demandé pourquoi le politicien l’accusait faussement d’avoir été payé pour soutenir Kamala Harris.
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«De quel côté es-tu? Trump ou Bruce Springsteen?» lui a lancé Kimmel pendant l’entrevue, se doutant bien de la réponse.
Après une courte réflexion, le chanteur de U2 a livré une réponse qui voulait tout dire: «Je pense qu’il n’y a qu’un seul Boss en Amérique», Boss étant le surnom de Springsteen.
Lors du concert d’ouverture de sa tournée Land of Hope and Dreams, le 14 mai, Springsteen avait qualifié Trump et son administration de «corrompus, incompétents et traîtres».
Le président avait répliqué en traitant Springsteen de «prune desséchée du rock» et en ajoutant: «Je ne l’ai jamais aimé, je n’ai jamais aimé sa musique ni ses politiques d’extrême gauche.»

Un appui pour Kamala?
Jimmy Kimmel a ensuite lu à Bono un message que Trump avait écrit sur Truth Social, le 19 mai, où il l’accusait, de même que Springsteen, Oprah Winfrey et Beyoncé, d’avoir reçu de l’argent pour appuyer la candidature démocrate de Kamala Harris lors de l’élection présidentielle de 2024.

Amusé par le message, Bono a d’abord répondu que s’il était en compagnie de Springsteen, Beyoncé et Oprah, il «jouerait de la tambourine dans ce groupe».
«Nous [U2] n’avons jamais été payés et nous n’avons jamais joué un concert pour soutenir un candidat d’aucun parti, a-t-il ensuite affirmé. Ce n’est jamais arrivé.»
Bono a lancé une pointe envers le réseau social de Trump. «Ça s’appelle Truth Social, mais ça me semble pas mal antisocial et il y a des faussetés qui s’y écrivent pas mal souvent.»
Beaucoup de gens en colère
Le chanteur a tout de même avancé une «hypothèse» pour expliquer comment Trump a pu croire à tort qu’il soutenait Harris. Il soupçonne le président d’avoir confondu sa campagne humanitaire non partisane, la ONE Campaign, avec un projet politique.
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Bono a révélé que beaucoup de gens qui font partie de cette campagne sont fâchés contre Trump. «On a beaucoup de catholiques pratiquants, d’évangéliques et de conservateurs qui sont très en colère que la personne pour laquelle ils ont voté a démoli des instruments de miséricorde et compassion comme USAID ou PEPFAR, qui a sauvé 26 millions de personnes qui avaient le sida.»