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L'article provient de Le Journal de Québec
Société

Bonne fête René!

Photo d'archives
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Gabriel Côté

2022-08-24T04:00:00Z
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Un siècle exactement s’est écoulé depuis la naissance de l’homme politique le plus admiré de l’histoire récente du Québec.

C’est le 24 août 1922 que le fondateur du Parti Québécois a vu le jour à New Carlisle, un village de 1000 personnes à majorité anglophone de la Gaspésie.

Après des études en droit et une carrière de journaliste, il devient député et ministre dans le gouvernement libéral de Jean Lesage. Il jouera un rôle clé dans la nationalisation de l’hydroélectricité.

En 1967, Lévesque claque la porte du PLQ, déçu par la position du parti sur l’avenir du Québec. C’est alors qu’il fonde le mouvement Souveraineté-association, et le Parti Québécois un an plus tard.

Il devient premier ministre en 1976, à la tête du premier gouvernement souverainiste de l’histoire du Québec. En 1980, il organise le premier référendum sur la souveraineté du Québec, qui est remporté par le camp du non avec 59,56% des voix.

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Lévesque est par la suite réélu pour un deuxième mandat en 1981. Il quitte la vie publique en 1985 et il meurt d’une crise cardiaque deux ans plus tard.

Tolérance

Pour l’historien Éric Bédard, René Lévesque représente la figure d’un homme qui a cru dans l’action politique. «C’est son plus grand legs. Il croyait que la politique pouvait changer notre vie individuelle et notre vie collective», souligne-t-il.

Outre l’adoption de la Charte de la langue française en 1977, le grand héritage des gouvernements dirigés par celui qu’on surnommait «Ti-poil» comprend entre autres les lois sur le financement des partis politiques, l’assurance automobile, la santé et la sécurité au travail, la protection de la jeunesse et le zonage agricole.

«On oublie toujours une réalisation importante, note Éric Bédard. Avec son ministre Jacques Couture, il avait lancé un programme de parrainage des réfugiés vietnamiens qui fuyaient les Khmers rouges. Près de 8000 Québécois avaient répondu à l’appel, et ça, c’était bien avant le multiculturalisme et les larmes à Trudeau.»

«Il a ainsi montré qu’on peut vouloir à la fois le développement et l’émancipation de son peuple, et être quelqu’un d’ouvert et de respectueux.»

«C’est certainement l’un des plus grands premiers ministres de notre histoire longue, et sans doute le plus aimé d’entre tous, estime l’historien. Même si sa fin est un peu triste – Lévesque était malade et usé par le pouvoir – son souvenir demeure comme intact dans l’imaginaire collectif.»

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