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L'article provient de TVA Sports
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Bon, d’accord, je prends pour les Blue Jays

Photo Getty Images via AFP
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Photo portrait de Marc de Foy

Marc de Foy

2025-10-11T04:00:00Z
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Je n’ai plus d’équipe de baseball préférée depuis le départ des Expos. Mais j’ai encore de l’intérêt pour le sport lui-même. Toutefois, j’avoue avoir un faible pour les Blue Jays cette année. Je ne manquerai pas leurs deux premiers matchs en série de championnat de la Ligue américaine, en cette fin de semaine de l’Action de grâce.

Pas grand-monde s’attendait à ce que les Jays connaissent autant de succès cette saison. L’équipe torontoise se remettait d’une saison de 88 défaites et les espoirs étaient mitigés.

Les plus optimistes disaient que les Blue Jays pouvaient faire difficilement pire. Or, certains pensaient qu’ils pourraient surprendre, et c’est effectivement ce qui est arrivé.

Les Blue Jays n’ont pas la profondeur des Dodgers, qui, si vous voulez mon avis, n’ont pas de mérite. C’est tellement plus facile de gagner quand on a le pouvoir financier de s’offrir ce qu’il y a de mieux sur le marché des joueurs autonomes.

Moment magique

Cela dit, les Blue Jays n’en sont pas moins excitants à suivre. J’ai levé de mon vieux fauteuil lorsque Vladimir Guerrero fils a frappé un grand chelem dans le deuxième match de la série de division qui opposait les Jays aux Yankees.

Il y avait longtemps que je n’avais pas éprouvé un tel sentiment de joie pour un match de baseball. La dernière fois, je pense, c’était lorsque Marquis Grissom avait réussi un circuit à l’intérieur du terrain au Stade olympique il y a de ça bien longtemps. C’était quelque part dans les années 1990.

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J’étais sur place ce soir-là. Les spectateurs avaient bondi d’un trait en voyant la balle rouler loin au champ extérieur. On savait que s’il y avait un joueur capable de contourner les buts sans être retiré, c’était bien Marquis.

On courait avec lui. C’était l’allégresse quand il a croisé le marbre. Si je me rappelle bien, les Expos l’avaient emporté 1 à 0 grâce à ce circuit. On s’est dirigés vers le métro le cœur joyeux et en faisant des high five avec des inconnus.

Les Expos formaient toute une équipe de balle. Felipe Alou en était la figure la plus populaire. Il était l’entraîneur parfait pour diriger la bande de jeunes loups qu’il avait sous la main, les Larry Walker, son fils Moise, Marquis, Pedro qui lançait à la barbe des frappeurs adverses.

Les Expos avaient du chien. Ils ne s’en laissaient pas imposer par personne.

C’était agréable d’aller au baseball. Personne ne se plaignait du stade. On savait bien que ce n’était pas l’endroit idéal pour voir un match de balle, mais les performances de notre jeune équipe reléguaient ces soucis à l’arrière-plan.

Toute une ambiance!

Les Blue Jays sont plus chanceux. Le toit amovible du Rogers Centre n’a jamais fait défaut et les rénovations apportées ces dernières années ont rendu la place plus accueillante.

Et que dire de l’atmosphère!

Au cours des derniers jours, j’ai lu quelque part que le domicile des Blue Jays est plus bruyant que le Yankee Stadium. Remarquez bien que les chauds partisans des Yankees n’ont pas eu beaucoup à se mettre sous la dent lors de la série contre les Blue Jays. Ils passent d’ailleurs un mauvais quart d’heure depuis leur élimination. Ils sont passés à tabac dans les journaux, à la radio, à la télévision et sur les réseaux sociaux.

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Les critiques que l’on formule envers le Canadien dans les moments difficiles sont de la petite bière en comparaison de ce qu’on lit et qu’on entend à New York.

Quand on crache en l’air...

Pour tout dire, j’étais content que les Blue Jays sortent les Yankees des séries. Certains journalistes new-yorkais minimisaient leurs succès de la saison régulière, affirmant qu’ils ne formaient pas une véritable équipe championne.

Les Blue Jays leur ont prouvé qu’ils étaient dans le champ. Les gros commentateurs américains comme Alex Rodriguez et David Ortiz croient maintenant que leurs chances de se rendre à la Série mondiale sont excellentes.

Vladimir, à qui l’uniforme des Expos de son père aurait fait si bien, semble parti pour la gloire. Il a cogné trois circuits, produit neuf points et conservé une moyenne au bâton de ,529 dans la série contre les Yankees.

L’attaque est bien équilibrée avec les Alejandro Kirk, Addison Barger, Daulton Varsho, Nathan Lukes et George Springer, pour qui les choses ont cependant été plus difficiles en série de division.

Le statut de Bo Bichette, qu’une blessure à un genou tient à l’écart du jeu depuis le début septembre, est toujours incertain. Mais les siens sont parvenus à se rendre où ils sont sans lui.

Le talent est plus mince au monticule, mais on a hâte de revoir la recrue Trey Yesavage sur la butte.

Vivement que ça commence!

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