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L'article provient de Le Journal de Montréal
Monde

Bolivie: 20 arrestations après des heurts entre la police et des partisans de Morales

AFP
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2025-05-30T06:34:53Z
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Au moins 20 personnes ont été arrêtées jeudi en Bolivie après des heurts entre la police et des partisans de l'ancien président Evo Morales déclaré hors-jeu de l'élection présidentielle prévue en août, selon la police. 

• À lire aussi: Bolivie: l’ancien président Evo Morales, visé par un mandat d’arrêt, dénonce une «justice partiale»

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Les partisans de M. Morales manifestent depuis plusieurs jours pour faire pression sur le Tribunal suprême électoral (TSE) qui a annoncé la semaine dernière que la candidature de l'ancien chef d'État de gauche à la prochaine présidentielle n'avait pu être enregistrée.

Parmi les manifestants qui défilaient jeudi à La Paz, certains ont lancé des pierres et des pétards sur la police qui a répondu par des tirs de gaz lacrymogène.

«Vingt personnes ont été arrêtées», a déclaré aux journalistes le colonel Roger Montano, ajoutant que trois policiers avaient également été blessés.

Des échauffourées entre la police et des manifestants ont éclaté après qu'un représentant du Parti d'action nationale bolivienne (Pan-bol), qui soutient la candidature de M. Morales, a été empêché d'entrer dans le TSE.

L'ancien président avait choisi le Pan-bol à la dernière minute pour déposer sa candidature, mais celui-ci a vu son statut juridique supprimé début mai par le TSE, au motif qu'il n'a pas dépassé la barre des 3% lors de la dernière présidentielle de 2020.

Le leader indigène vit retranché, sous la protection de ses partisans, dans son fief de la région du Chapare, dans le centre du pays, dont il n'a pu sortir depuis sept mois, étant visé par un mandat d'arrêt pour une affaire de traite de mineure qu'il nie.

Selon le parquet, M. Morales aurait entretenu en 2015, alors qu'il dirigeait le pays, une relation avec une adolescente de 15 ans avec le consentement des parents de cette dernière, en échange d'avantages.

M. Morales rejette ces accusations, se disant victime d'une «persécution judiciaire» de la part du gouvernement du président Luis Arce.

Il ne reconnaît pas non plus l'arrêt de Cour constitutionnelle rendu en 2023 qui limite à deux le nombre de mandats présidentiels.

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