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L'article provient de Le Journal de Montréal
Opinions

Bobby Hull souffrait de l'ETC

Photo d'archives
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Photo portrait de Renaud Lavoie

Renaud Lavoie

2025-02-19T13:20:20Z
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Lorsque Stan Mikita était encore vivant, ses troubles cognitifs étaient tellement évidents que ses amis et les membres de sa famille souffraient avec lui. Un de ses meilleurs amis, Bobby Hull, a décidé de faire la même chose que Mikita, soit de donner son cerveau à la science à sa mort.

Bobby Hull est décédé en 2023 à l’âge de 84 ans, et l’université de Boston a été en mesure d’analyser son cerveau pour déterminer s’il souffrait aussi de la même malade que Stan Mikita, soit l’encéphalopathie traumatique chronique (ETC), une maladie dégénérative du cerveau créé par des traumatismes crâniens multiples.

Aujourd’hui, la conjointe de Bobby Hull, Deborah, a décidé de dévoiler les résultats de l’analyse du cerveau de son défunt mari, et l’Université de Boston confirme qu’il était atteint du stade 2 (sur 4) de l’ETC.

TROUVER UNE SOLUTION

Dans les dix dernières années de sa vie, Bobby Hull avait des pertes de mémoire courtes et son jugement était souvent altéré, ce qui est très fréquent pour ceux qui souffrent de la maladie. Selon Deborah Hull, son mari savait très bien que ses 23 années dans le monde du hockey professionnel, dont 15 dans la LNH, avaient eu un impact majeur sur sa santé à long terme. Parmi les joueurs qui avaient donné leurs cerveaux, on compte Ralph Backstrom, Stan Mikita, Bob Probert et Derek Boogaard.

L’objectif de Bobby Hull était de donner son cerveau pour s’assurer que les recherches allaient permettre aux hockeyeurs d’améliorer leur sécurité et surtout éviter qu’ils souffrent des mêmes maux.

DES RÉSULTATS PROBANTS

En décembre 2024, le Centre de l’ETC de l’université de Boston a dévoilé une étude qui démontrait que 15 des 16 cerveaux d’anciens joueurs de hockey étaient touchés par l’encéphalopathie traumatique chronique. La même étude révélait, selon l’estimation des chercheurs, que les risques qu’un joueur de hockey développe cette maladie étaient de 34 %. C’est énorme.

DES CHIFFRES CONTESTÉS

Le commissaire de la LNH, Gary Bettman a toujours nié que les probabilités étaient plus grandes, pour un joueur qui évolue dans la LNH, de développer la maladie.

L’Association des joueurs de la LNH a toutefois décidé de prendre le taureau par les cornes, à la fin de l’année 2024, et de s’associer aux universités de Boston et de Toronto pour créer un comité qui allait permettre aux joueurs de mieux comprendre la maladie et de trouver des solutions au problème.

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