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L'article provient de Le Journal de Montréal
Justice et faits divers

Blocage du pont-tunnel: des ex-Farfadaas ne veulent pas de casier judiciaire

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Photo portrait de Michael Nguyen

Michael Nguyen

2023-04-19T16:54:05Z
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Deux chefs de file du mouvement anti-mesures sanitaires associés au défunt groupuscule des Farfadaas ont demandé l’absolution pour leur blocage du pont-tunnel Louis-Hyppolyte-La Fontaine pendant la pandémie, tandis que la Couronne réclame quant à elle des travaux communautaires.

• À lire aussi - Blocage du pont-tunnel: des ex-Farfadaas coupables sur toute la ligne

«En aucun temps je n’ai voulu défier la loi», a assuré Karol Tardif en demandant de ne pas avoir de casier judiciaire, ce mercredi au palais de justice de Montréal.

Juste après, son conjoint Steeve Charland rappelait qu’il fait «déjà beaucoup» pour les démunis, et qu’il devrait être absous pour ses crimes.

Calmes et posés devant le juge Jean-Jacques Gagné, les accusés de 54 et 49 ans ont ainsi plaidé pour la clémence, en lien avec leur méfait commis en mars 2021, durant la pandémie de la COVID-19. 

Ce jour-là, à la suite d’une manifestation contre les mesures sanitaires à Montréal, le groupuscule des Farfadaas s’était mis en tête d’aller bloquer le pont-tunnel, cette fois pour protester contre une prétendue brutalité policière contre les manifestants. Or, s’ils croyaient avoir le droit d’agir ainsi, ils ont appris à la dure que ce n’était pas le cas. 

«Ils l’ont fait sans se soucier du sentiment d’intimidation potentiellement ressenti par les usagers et, surtout, sans se soucier de l’impact de la jouissance du pont-tunnel», avait dit le juge en les déclarant coupables de méfait. 

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Travaux communautaires

Pour Me Martin Bourgeois de la Couronne, les deux accusés ne méritent pas la prison. Mais ils devraient tout de même avoir un casier criminel, a-t-il plaidé en réclamant entre 120 et 150 heures de travaux communautaires.

«Ça permettra de redonner à la société pour un méfait causé contre la société», a-t-il dit.

Lors de l’audience, Tardif a rappelé avoir longtemps aidé les gens démunis, tout en évoquant des éléments difficiles de sa vie personnelle, mais aussi en critiquant «la propagande des médias» lors de la pandémie. 

Elle s’en est aussi prise à la «brutalité policière», tout en jurant qu’elle ne voulait pas commettre de crimes à l’époque. 

Charland, de son côté, a de son côté affirmé avoir redistribué des sommes considérables grâce aux dons et la vente d’articles au nom des Farfadaas, durant la pandémie.

Il dit avoir depuis mis de côté le militantisme pour se concentrer à ses terres en Outaouais. 

Le magistrat a annoncé qu’il rendra sa décision en juillet.

Un autre accusé, Mario Roy, qui avait lui aussi été reconnu coupable de méfait, reviendra à la cour en juin, pour les plaidoiries sur la peine.

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