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L'article provient de Le Journal de Montréal
Monde

Blinken en Arabie saoudite pour de nouvelles discussions sur la guerre à Gaza

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2024-03-20T14:32:59Z
2024-03-20T15:16:09Z
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Le secrétaire d’État américain Antony Blinken a entamé mercredi en Arabie saoudite une nouvelle tournée au Moyen-Orient axée sur les efforts en vue d'une trêve humanitaire à Gaza et qui le mènera aussi en Égypte et en Israël.

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Les États-Unis, principal allié d'Israël, redoublent d'efforts pour parvenir à un accord de cessez-le-feu dans la guerre dévastatrice entre Israël et le Hamas, déclenchée le 7 octobre par une attaque sans précédent du mouvement islamiste palestinien sur le sol israélien.

Douchant les espoirs d'un accord rapide sur une trêve, un responsable du Hamas à Beyrouth a affirmé que son mouvement jugeait «globalement négative» la réponse d'Israël à sa proposition d'une trêve associée à la libération d'otages retenus à Gaza et de Palestiniens incarcérés par Israël.

M. Blinken, arrivé à Jeddah dans l'ouest du royaume en provenance de Manille, devrait avoir des entretiens avec le prince héritier Mohamed ben Salmane.

Jeudi, il se rendra en Égypte et vendredi en Israël.

Mardi, M. Blinken a dit qu'il aborderait au Moyen-Orient les efforts en vue de parvenir «à un accord de cessez-le-feu immédiat garantissant la libération de tous les otages restants», et l'intensification des efforts visant à accroître l'aide humanitaire au territoire palestinien au bord de la famine.

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En Israël, «le secrétaire Blinken discutera avec les dirigeants des négociations en cours pour obtenir la libération de tous les otages», a dit mercredi Matthew Miller, le porte-parole du département d'État, à des journalistes voyageant avec le chef de la diplomatie américaine.

«Il discutera de la nécessité d’assurer que le Hamas soit vaincu, y compris à Rafah, de manière qui protège la population civile, n’entrave pas l’acheminement de l’aide humanitaire et renforce la sécurité d’Israël», a-t-il ajouté.

Sixième déplacement

M. Blinken parlera également des efforts déployés «pour accroître de manière considérable l’aide humanitaire aux civils». Il «informera les dirigeants israéliens de ses entretiens avec les dirigeants arabes visant à construire une paix et une sécurité durables pour les Israéliens, les Palestiniens et la région», selon M. Miller.

Il s'agit du sixième déplacement au Moyen-Orient de M. Blinken depuis le 7 octobre. Ce jour-là, des commandos du Hamas infiltrés de Gaza ont mené une attaque dans le sud d'Israël, qui a entraîné la mort d'au moins 1 160 personnes la plupart des civils, selon un décompte de l'AFP établi à partir de sources officielles.

Selon Israël, environ 250 personnes ont été enlevées durant l'attaque et 130 d'entre elles sont toujours otages à Gaza, dont 33 seraient mortes.

En représailles, Israël a juré d'anéantir le Hamas. Son armée a lancé une offensive dévastatrice dans le territoire palestinien qui a fait jusqu'à présent 31 923 morts en majorité des civils selon le ministère de la Santé du Hamas et provoqué une catastrophe humanitaire dans le territoire assiégé.

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Mardi, le secrétaire d’État a dénoncé le fait que «l'ensemble de la population» à Gaza souffre d’une «insécurité alimentaire grave».

Les États-Unis mènent une intense activité diplomatique afin de rallier les pays arabes à la reconstruction à Gaza une fois le conflit terminé, ainsi que sa gouvernance.

À terme, les États-Unis s’efforcent de faciliter un accord de normalisation entre l’Arabie saoudite et Israël, qui contiendrait des garanties de sécurité américaines pour le royaume saoudien, selon son entourage.

Tensions

La nouvelle tournée de M. Blinken au Proche-Orient intervient au moment où des pourparlers en vue d'une trêve entre Israël et le Hamas, assortie de la libération d'otages israéliens et de prisonniers palestiniens, ont lieu à Doha.

Les États-Unis pressent dans le même temps leur allié israélien d'éviter une offensive terrestre d'envergure à Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, qui risquerait selon la Maison-Blanche de faire encore plus de victimes civiles, «aggraverait la situation humanitaire déjà grave, renforcerait l'anarchie à Gaza et isolerait encore plus Israël».

Le président américain Joe Biden soutient Israël depuis le début de la guerre mais s'éloigne de plus en plus ostensiblement du Premier ministre Benjamin Netanyahu.

Mais les États-Unis continuent de fournir des milliards de dollars d'aide militaire à leur proche allié.

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