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L'article provient de Le Journal de Montréal
Sports

Blessure en Espagne: «Je n’étais plus capable de pousser» – Lance Stroll

Le pilote canadien s’est un peu ouvert sur les raisons de sa procédure chirurgicale dans une entrevue en français et en anglais

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Photo portrait de François-David Rouleau

François-David Rouleau

2025-06-12T23:18:54Z
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À n’en point douter, Lance Stroll déteste deux choses: étaler son dossier médical sur la place publique et les conférences de presse officielles de la Fédération internationale de l’Automobile (FIA). À son arrivée à Montréal, il a dû faire les deux. Si bien que devant les réflecteurs et sous le feu des questions à propos de sa blessure qui l’a contraint à rater la dernière course en Espagne, il s’est refermé comme huître.

Il fallait l’observer agir aux côtés de Sir Lewis Hamilton et Franco Colapinto, d’Alpine, durant la retransmission à l’échelle planétaire. La casquette verte d’Aston Martin bien enfoncée sur la tête laissait à peine paraître ses yeux bruns.

Photo Martin Chevalier
Photo Martin Chevalier

Getty Images via AFP
Getty Images via AFP

Mâchant une gomme avec insistance devant les caméras, il n’a pas brillé de tous ses feux. Par ses réponses courtes et vides sur la nature de sa blessure non plus d’ailleurs.

Plusieurs rumeurs

Retour sur le Grand Prix de Barcelone il y a deux semaines.

Après les qualifications, Stroll a décidé d’abdiquer en raison d’une blessure à la main et au poignet. La version officielle de l’écurie britannique relatait alors l’aggravation de sa grave blessure de 2023 lorsqu’il avait piqué une solide fouille en vélo. Il avait été opéré.

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Des rumeurs persistantes depuis cette sortie frustrante dans le second segment des qualifications en Catalogne ont aussi laissé entendre qu’il avait piqué une crise dans le garage. Dans les coulisses de la F1, il est surtout raconté qu’il a lancé son casque au sol en sortant de sa voiture, qu’il venait de placer en 14e position.

Photo MEGA/WENN
Photo MEGA/WENN

Quelques jours plus tard, il est passé sous le bistouri afin d'être soulagé de la douleur.

«Comme n’importe quel athlète, on continue à pousser dans la douleur et l’inconfort. On souhaite aussi afficher des résultats, ce que j’étais incapable de faire. Je n’étais plus capable de pousser et les dommages au poignet s’aggravaient», a-t-il expliqué dans sa plus longue réponse en conférence de presse de la FIA.

Il a par la suite indiqué pourquoi il déviait toutes les questions sur le sujet du jour. «Je ne veux pas rentrer dans les détails, car le dossier médical doit être privé et je veux le conserver confidentiel.»

Un autre homme

Trois heures plus tard, dans le quartier général d’Aston Martin dans les paddocks flambants neufs, Stroll était beaucoup plus ouvert et prodigue de commentaires lors d’une entrevue réalisée en français à laquelle assistaient aussi des confrères de médias anglophones.

Sans calotte ni gomme à mâcher, souriant, décontracté et plus affable, il a répondu à nos questions sans toutefois entrer dans les détails médicaux.

Poignet droit enrubanné, il a indiqué qu’il avait recommencé à ressentir de la douleur au poignet sur la brutale piste d’Imola lors de la première course d’une séquence de trois épreuves en autant de semaines à travers l’Europe.

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La suivante ne l’a pas plus épargné sur le tracé urbain et serré de Monaco. Et c’en était trop à Barcelone dans un week-end où rien ne fonctionnait.

«La procédure chirurgicale était prévue de toute façon après ces trois courses en Europe. C’était la bonne décision que de ne pas courir à Barcelone», a signalé le pilote de 26 ans figurant au 12e rang du classement général en vertu de ses 14 points.

En confiance

Rappelons qu’il s’y connaît pour piloter en douleur, car à la suite de sa débarque de vélo à l’aube de la saison 2023, il avait ensuite pris le volant après avoir soigné la fracture de ses deux poignets et d’un orteil.

Il est donc confiant pour ce week-end à Montréal, où il a grandi et généralement connu du succès à ses six départs.

Comment, donc, piloter une F1 à plus de 300 km/h sur un tracé cahoteux exigeant de 14 virages avec ses vibreurs brutaux moins de 14 jours après une chirurgie?

«Je vous l’expliquerai après le week-end, a d’abord plaisanté Stroll. La douleur est présente, mais on se concentre sur le pilotage. Quand on est blessé aux poignets, les mouvements généraux sont plus ardus. Tourner à gauche et à droite est plus difficile.»

Getty Images via AFP
Getty Images via AFP

Il faut comprendre que les poignets sont très actifs dans l’étroit cockpit, car les coudes longent le corps. Pour virer à gauche, le poignet gauche tire le volant vers le bas alors que pour tourner à droite, le droit fait pareil. Durant 70 tours...

Stroll espère que la chance jouera en faveur de son écurie ce week-end. Un top 10 lui ferait 100 fois plus plaisir qu’une de ses présences en conférence de presse de la FIA qu’il n’apprécie guère en raison de leur longueur et passivité.

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