Blanchet veut «mettre la table» pour les élections québécoises de 2026

Raphaël Pirro
Yves-François Blanchet a placé les négociations commerciales avec les États-Unis au cœur du projet indépendantiste, en gardant les yeux rivés sur l’élection québécoise de 2026. C’est «la job» du Bloc de «mettre la table» pour une victoire du Parti Québécois (PQ), dit-il.
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Le chef du Bloc Québécois a dévoilé sa plateforme – et une partie de son jeu à long terme devant ses candidats et militants réunis à Sherbrooke pour un Conseil général, samedi.
Il est d’avis que Donald Trump souhaite une fin aux renégociations commerciales avec le Canada avant la fin de 2026, lorsqu’auront lieu les importantes élections de mi-mandat.
C’est un souhait que M. Blanchet partage: le meilleur scénario pour le PQ serait «que l’élection de l’automne 2026 à l’Assemblée nationale du Québec se fasse dans un contexte prévisible, clair [et] stable pour plusieurs années», a-t-il théorisé.
Parallèlement, M. Blanchet en a profité pour mettre clairement au rancart la mésentente alléguée entre son parti et le PQ de Paul St-Pierre Plamondon.
«Je veux que nos amis et alliés et partenaires sans équivoque et de toujours du Parti Québécois arrivent en position de force dans la campagne électorale de l’automne 2026 pour former un gouvernement majoritaire indépendantiste à l’Assemblée nationale du Québec», a-t-il lancé.
Cette preuve d’amour pour le PQ lui a valu des applaudissements particulièrement nourris.
«C’est le même monde. C’est les mêmes militants. C’est le même projet. C’est le même pays!» a-t-il scandé.
L’imprévisibilité, voire l’instabilité du contexte actuel semble favoriser Mark Carney au niveau fédéral, les intentions de vote pour le Parti libéral ayant monté en flèche depuis plus d’un mois.
Au Québec, les libéraux puisent dans le bassin d’électeurs du Bloc Québécois et du NPD, révèlent les sondages depuis plusieurs semaines.
À la mi-février, Le Journal avait mis la main sur un document interne du PQ dans lequel la directrice générale du parti dénonçait les «manques de respect» du Bloc, l’accusant d’avoir approché certains candidats vedettes à son «insu», comme l’ancien journaliste Alexis Deschênes, aujourd’hui candidat du Bloc en Gaspésie.
Si Paul St-Pierre Plamondon avait reconnu certains «enjeux d’arrimage» entre les deux formations, il a ensuite assuré qu’il se «collerait au Bloc Québécois et à tous ceux qui sont loyaux envers les intérêts du Québec».