Blanchet se défend d’avoir «aidé» les libéraux en prédisant leur victoire

Raphaël Pirro
En entrevue avec Mario Dumont à QUB radio et télé, diffusé simultanéement au 99,5 FM Montréal, vendredi, le chef du Bloc québécois s’est défendu d’avoir «aidé» la campagne libérale en prédisant une victoire pour Mark Carney à l’élection lundi prochain.
C’est plutôt le contraire qui est vrai, avance Yves-François Blanchet.
«Il n’y avait pas d’autre manière de contenir les libéraux que d’admettre qu’ils allaient gagner l’élection. Il n’y avait pas d’autre chemin», a-t-il dit en réponse à la question d’un auditeur.
Selon lui, «la réalité politique, c’est que la grande majorité des Québécois ont peur de Pierre Poilievre plus qu’ils n’ont peur de Donald Trump, parce qu’ils le voient comme une extension» du président américain.
Autrement dit, c’est en martelant que le Parti conservateur du Canada (PCC) allait perdre que le Bloc québécois pouvait regagner du terrain convoité par les libéraux.
C’est la stratégie de communication qui a été déployée par le Bloc au dernier tournant de la campagne et qui, selon les dernières projections, pourrait lui permettre de sauver une poignée de comtés où les courses s’annoncent serrées.
• Sur le même sujet, écoutez cet épisode balado tiré de l'émission de Mario Dumont, diffusée sur les plateformes QUB et simultanément sur le 99.5 FM Montréal :
Au lendemain du deuxième débat des chefs la semaine dernière, le leader souverainiste s’était mouillé en présidant une victoire «plus que probable» de Mark Carney.
«Je pense que les électeurs ne croient plus que monsieur Poilievre va être premier ministre du Canada. Rendu au stade où on est [...] il y a plus de chances que le Bloc ait 35 sièges que de chances que Pierre Poilievre soit premier ministre du Canada», avait-il lancé aux journalistes ce jour-là.
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