Biographie choc de Marie Trintignant: l'actrice assassinée par son conjoint Bertrand Cantat


Louise Bourbonnais
La célèbre actrice française Marie Trintignant a connu une fin atroce. Son histoire donne froid dans le dos. Tandis qu’elle menait une brillante carrière au cinéma, son conjoint Bertrand Cantat l’a agressée avec une violence digne des films d’horreur. À l’heure où la société tente de mettre un terme à la violence conjugale, apprendre qu’une femme s’est fait battre par son amoureux jusqu’à ce que mort s’ensuive dépasse l’entendement.
Des hommes peuvent tuer pour différents motifs, et c’est souvent lorsque l’argent est en cause que cela survient. Si on comprend mal ce genre de geste, c’est encore pire dans le cas de l’actrice Marie Trintignant.
Une simple histoire de jalousie à propos de son ex-conjoint et père de son enfant a suffi pour que son compagnon, le chanteur Bertrand Cantat, pète les plombs et en vienne à l’agresser si violemment qu’il l’a tué en raison de nombreux coups au visage.
Apparemment, il l’aimait trop et il a perdu le contrôle. Est-ce une raison? Aimer au point de tuer?
Par la force des choses, Marie Trintignant est devenue, bien malgré elle, le symbole des féminicides en France.
Dans sa biographie écrite par Françoise Piazza, on découvre une femme douce, mère de quatre enfants, de quatre pères différents, une actrice accomplie et aimée du public.
Née dans une famille d’artistes qui a réussi dans l’industrie cinématographique, elle a suivi les traces de son père, le grand Jean-Louis Trintignant, qui était acteur, et de sa mère, Nadine Trintignant, réalisatrice, productrice et scénariste.
Elle est décédée, en août 2003, à l’âge de 41 ans, d'un œdème cérébral causé par les blessures infligées par son conjoint trois jours auparavant.

Une femme fragile
Marie Trintignant aimait garder contact avec ses ex-conjoints, les pères de ses enfants, et c’est ce qui a rendu son dernier conjoint terriblement jaloux.
L’actrice de 41 ans était consciente de la jalousie maladive de son amoureux, Bertrand Cantat, et peu avant sa mort, selon des messages laissés à sa mère, elle commençait à s’en inquiéter très sérieusement.
Mais Marie Trintignant avait aussi ses faiblesses. Elle consommait beaucoup d’alcool et fumait du cannabis quotidiennement. Elle était insécure, fragile et dépendante affective envers les hommes.
L’homme violent et jaloux
Le rapport de l’autopsie révèle une vingtaine de traces de coups sur le corps de Marie Trintignant. Plusieurs hématomes sur le visage, une plaie au niveau de l’arcade sourcilière et l’éclatement des os du nez. En raison des bagues que portait le chanteur, les deux nerfs optiques étaient détachés. S’ajoutent à cela de nombreuses blessures au ventre, aux jambes et aux bras. Selon les experts, elle aurait vécu de terribles souffrances avant de tomber dans un coma profond.
De plus, le chanteur n’a pas voulu appeler les secours sur-le-champ, minimisant les faits. C’est le frère de l’actrice, Vincent Trintignant, qui est passé sur les lieux et qui a appelé les urgences, mais c’était déjà cinq heures après le drame.
Bertrand Cantat, reconnu dans le milieu comme un homme violent, extrêmement possessif et terriblement jaloux, risquait 15 ans de prison. Il a été accusé et a été condamné à huit ans de prison pour le meurtre de Marie Trintignant. Après avoir purgé seulement la moitié de sa peine, il est aujourd’hui libre. Son groupe, Noir Désir, s’est éteint avec son crime.
Aujourd’hui, plusieurs voix s’élèvent en France contre le chanteur qui a repris ses activités en sortant un album solo et qui est remonté sur scène. On se questionne, avec raison, à savoir s’il est légitime d’applaudir l'homme qui a tué Marie Trintignant. Son assassin. Un documentaire sur le sujet a été diffusé en France en 2019.
Au cours de sa carrière, Marie Trintignant s’est méritée plusieurs distinctions et a été en nomination pour cinq César.
_______________________________
Marie Trintignant
Une vie brisée
Françoise Piazza
Éditions de l’Archipel
272 pages
- La biographe, Françoise Piazza qui a été professeure de lettres et d’art dramatique a fait paraître plusieurs biographies dont, celle de Juliette Gréco, Entrer dans la lumière, et de Petula Clark, Une baladine.