Bilan routier catastrophique: mourir en vacances

Alors que la période des vacances de la construction devrait être synonyme de souvenirs heureux, ce sont 38 personnes qui ont perdu la vie cette année, dont 31 sur nos routes.

Comment se fait-il qu’année après année, les usagers de la route ne semblent pas faire preuve de plus de prudence?

Le comportement, toujours le comportement

Selon la lieutenante Joyce Kemp de la Division de la sécurité des réseaux de transport de la Sûreté du Québec, une part importante des accidents mortels ont été causés par des comportements imprudents et des infractions au Code de la sécurité routière.

En bref: il s’agit de morts évitables.

Si on en croit la SQ, les usagers de la route ne ralentissent pas, ne portent pas assez la ceinture de sécurité et sont distraits par le cellulaire ou les écrans.

Êtes-vous tellement pressés que vous vous dépêchez à mourir ou à tuer quelqu’un?

Qu’est-ce qui est si urgent que vous ne pouvez pas maintenir une distance de sécurité suffisante?

Quel party est si important que vous devez vous y précipiter pour prendre un coup, pour ensuite absolument devoir le quitter, tout de suite, maintenant, même quand vous êtes en état d’ébriété?

«Vous êtes pas écœurés de mourir, bande de caves!»

Je vous entends déjà me traiter de moralisatrice et me dire que les gens ont bien le droit de conduire comme ils veulent, que ce sont eux les pires.

Ben non, justement.

Qu’est-ce qui est si compliqué dans le Code de la route? Est-ce que le fait de pousser la voiture d’en avant économise vraiment quelques minutes de vacances?

Les pires, ce ne sont pas les morts, ce sont les survivants qui devront porter ces pertes pour le reste de leurs jours. Dans Québec et Chaudière-Appalaches, ce sont 11 personnes qui ont perdu la vie.

«Vous êtes pas écœurés de mourir?» comme disait l’autre.