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L'article provient de Le Journal de Montréal
Transports

Bientôt des voitures sans conducteur à Toronto: «de nombreuses préoccupations», soulèvent des conseillers municipaux

AFP
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Agence QMI

2025-05-01T09:57:22Z
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Des voitures autonomes, sans conducteur, parcourront les rues de Toronto dès juin dans le cadre d’un projet pilote, qui est cependant loin de faire l’unanimité du côté des conseillers municipaux.  

«Je pense qu’il est préférable d’avoir des êtres humains capables de faire face aux aléas et aux surprises des rues urbaines très fréquentées [aux volants] plutôt que de se fier à des rêves d’avenir fantasmés», a commenté le conseiller municipal de Toronto pour Parkdale-High Park, Gord Perks, au «Toronto Star» mercredi. 

À partir du mois de juin, jusqu’à une vingtaine de véhicules autonomes de la compagnie canadienne Magna International se déplaceront dans les rues de certains quartiers de Toronto pour y livrer de petits colis.

L’entreprise aurait choisi Toronto pour ses nombreuses routes limitées à 40 km/h, puisque ces véhicules à trois roues, de la taille d’un gros vélo cargo, seront limités à une vitesse de 32 km/h, selon le média anglophone. 

Durant le projet pilote, ces véhicules conçus pour transporter des colis – et non des personnes – seront sous «surveillance humaine constante», incluant une voiture qui les suivra en permanence et un «opérateur humain à distance», prêt à prendre le contrôle à la moindre anicroche, peut-on lire. 

Malgré cela, des conseillers municipaux des zones touchées, qui n’auraient pas été consultés pour ce projet autorisé par le ministère des Transports et régi par la réglementation provinciale, n’ont pas semblé rassurés par ces mesures. 

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«Je ne pense pas que quiconque ayant passé du temps dans les rues de Toronto estime que [ces mesures] soient suffisantes. Une augmentation même minime du risque [pour la population] est inacceptable», a poursuivi Gord Perks au «Toronto Star».

Qui plus est, ce test «en conditions réelles» sera limité aux jours de belles températures à Toronto et les véhicules autonomes ne seront pas déployés en cas de fortes pluies, de chutes de neige ou de routes verglacées, selon le média anglophone. 

«Se limiter à des tests par temps favorable risque de donner une image optimiste et irréaliste et ne tiendra pas compte des risques, a critiqué à son tour la conseillère Alejandra Bravo, de Davenport. Nous devons tester toute nouvelle technologie... pour qu'elle soit ancrée dans la réalité.»

«À quoi sert ce projet pilote et pour qui? J'ai de nombreuses préoccupations concernant le manque de transparence, le processus provincial, la sécurité et la responsabilité. Nous ne connaissons pas les conditions du permis. La demande semble être secrète», a ajouté à son tour la conseillère Dianne Saxe, de University-Rosedale, selon le «Toronto Star». 

Ces derniers ont réclamé un rapport du projet d’ici la fin de 2026, a indiqué le média local. 

Les véhicules autonomes sont déjà bien présents dans certains États américains, comme la Californie, l’Arizona et la Floride, où les conditions climatiques sont bien plus favorables qu’en Ontario. Ils sont notamment employés comme taxis et service de livraison. 

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