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L'article provient de Le Journal de Montréal
Monde

Biden qui rit et Trump qui fulmine

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Photo portrait de Luc Laliberté

Luc Laliberté

2024-04-29T15:30:00Z
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En cette fin d’avril, c’est encore Donald Trump qui a les meilleures de chances de l’emporter. Je délaisserai bientôt un certain nombre d’enjeux américains pour me concentrer presque exclusivement sur la couverture de la campagne électorale.

Pour ceux et celles qui sont passionnés par le jeu politique, les prochains mois seront fertiles en rebondissements. Si c’est plutôt le sort de la démocratie américaine qui explique votre intérêt pour la campagne 2024, vos nerfs seront mis à rude épreuve. 

Biden plus présent et dynamique

Depuis son discours sur l’état de l’Union, le président semble profiter d’une embellie dans les sondages. S’ils ne lui sont pas tous favorables, ils confirment habituellement une lente, mais constante amélioration.

  • Écoutez la chronique politique américaine avec le professeur Luc Laliberté via QUB :

Toujours préoccupé par l’inflation, la frontière et les manifestations propalestiniennes, Joe Biden sait qu’il y a encore des électeurs à gagner, en particulier ceux qui appuient Nikki Haley chez les républicains.

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Lorsqu’il jette un regard vers les «swing states» (États pivots), il voit un chemin vers la victoire, même s’il devait perdre les gains de l’élection de 2020, la Géorgie et l’Arizona.

Si rien n’est joué, Joe Biden semble prendre un malin plaisir à multiplier les déplacements alors que son adversaire doit s’asseoir au tribunal tous les jours.

Plus vif, plus agressif et de fort bonne humeur, le président sortant ne rate aucune occasion de décocher une flèche en sa direction. C’est d’ailleurs ce qu’il a fait ce week-end lors du souper annuel des correspondants de la presse.

Trump bien campé dans son rôle

Même s’il multiplie les déclarations fantasques au début et à la fin de chacune des journées de son procès, le candidat républicain parvient difficilement à mener une campagne comme il les aime.

Il défie constamment le juge et je le soupçonne de vouloir provoquer une sanction qui permettrait ensuite à ses partisans de le présenter une fois de plus comme la victime d’un système corrompu.

Photos d'archives, AFP
Photos d'archives, AFP

Si cette trame narrative peut lui permettre de galvaniser ses partisans, Trump sait aussi que les détails sordides de ses nombreuses relations extraconjugales lui nuisent auprès des modérés et des indépendants.

Outre les retombées de ces histoires salaces, les stratèges du clan Trump ont noté une tendance récente des sondages: contrairement à ce qu’on croyait au départ, la présence de Robert Kennedy Jr comme indépendant nuit surtout au candidat républicain.

Nouvelle donne également pour les républicains, des alliés de l’ancien président se retrouvent devant les tribunaux dans des États comme l’Arizona. Une fois de plus, on leur reproche d’avoir voulu trafiquer les résultats de l’élection 2020. Les électeurs indépendants réagiront-ils?

Une rare bonne nouvelle pour le 45e président la semaine dernière: les juges de la Cour suprême ne semblent pas pressés de trancher rapidement la question de l’immunité présidentielle.

Chaque délai supplémentaire permet à Trump d’espérer ne pas être condamné avant le 5 novembre. Une fois élu, il pourrait intervenir et mettre fin aux procédures...

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