Bianca Gervais et Sébastien Diaz travaillent sur un nouveau projet commun
Alicia Bélanger-Bolduc
L’authenticité et l’énergie de Bianca Gervais transparaissent dans tous ses projets, qu’ils soient personnels ou professionnels. La prochaine année s’annonce remplie de beaux défis pour l’animatrice, comédienne et réalisatrice.
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Bianca, parle-moi de ton rôle dans la nouvelle série Liam à Télé-Québec.
Je joue Hélène, une grande scientifique qui a perdu son fils il y a quelques années. Avec son mari, interprété par Steve Laplante, ils décident de créer un androïde pour remplacer cet être cher qui leur manque. Cette série pose des questions importantes et éthiques, comme les rapports entre l’humain et le robot et la limite de la technologie.
As-tu un retour positif de la série En crisse qui est sortie récemment?
Je trouve que l’actualité a encore plus légitimisé ce projet. Avec ce qui se passe dans le monde et les droits que l’on perd tranquillement, il y a de quoi être fâché! Il y a beaucoup de femmes et d’hommes qui se sont reconnus dans les épisodes. On a voulu retirer les tabous sur la colère et en parler avec noblesse. Il ne faut pas penser qu’elle est nécessairement liée à de la violence, c’est une émotion légitime que tout le monde a le droit de vivre. La série commence même à se promener dans les festivals; je crois qu’elle va recevoir une belle reconnaissance.
Tu as commencé des cours à l’INIS, en réalisation. Comment ça se passe?
J’aimerais réaliser ma première fiction Web avant mes 40 ans. Je suis beaucoup en observation sur les plateaux. J’ai appelé toutes mes connaissances du milieu et je veux apprendre sur leur vision, comment faire un cadre, comment leurs plateaux fonctionnent, etc. Je me rends compte qu’en tant qu’actrice, je n’avais jamais le temps d’observer puisque ça allait trop vite.
Qu’est-ce qui t’intéresse dans la réalisation?
Je veux raconter les histoires à ma manière. J’ai commencé dans ce milieu il y a 32 ans et dernièrement, je me suis mise à me poser des questions sur la suite de ma carrière. Je dois préparer mon futur puisque dans ce métier, on ressent une date d’expiration et je sais qu’en vieillissant, je vais avoir moins de rôles. J’aimerais donc à mon tour engager des femmes qui travaillent moins.
Est-ce que tu trouves cette facette du métier conflictuelle?
Ce n’est pas une question qui se pose dans toutes les professions, on ne se demande pas pourquoi nos dentistes font toujours des plombages à 50 ans! J’espère que la tendance pourra changer, mais entre-temps, je veux pouvoir tenir les rênes de ma carrière. Dans ma vie, j’aurai produit, animé et réalisé, ça me rend fière.
À la veille de la quarantaine, est-ce que tu es inquiète de franchir cette étape?
Pas vraiment, mais j’aime dire à mon conjoint de se préparer pour une petite crise existentielle. (rires) Je ne voudrais cependant jamais retourner dans ma vingtaine. Je trouve que c’était un moment super douloureux. Je me suis cherchée, je me suis rabaissée, je n’ai pas su miser sur les bonnes forces et je n’ai pas mis l’énergie au bon endroit. Maintenant, je n’ai juste plus le temps pour les niaiseries et pour m’inventer un personnage qui est plus discret. On ne pourra jamais plaire à tout le monde. Je pense que la quarantaine est salvatrice pour cette raison.
En épluchant tes réseaux sociaux, on constate plusieurs beaux moments du quotidien avec ta famille. La musique et la danse semblent très présentes dans vos vies, est-ce bien le cas?
Je suis avec Sébastien Diaz depuis 15 ans et il n’y a jamais un instant où la musique n’a pas fait partie de la routine. J’avoue que, par moments, j’aurais quand même besoin d’un peu de silence! (rires) Mon conjoint est vraiment un magicien du quotidien. Danser de cette façon à la maison n’est pas un jour de fête, mais juste un petit mardi.
Avez-vous un projet de couple sur lequel vous travaillez?
La série est toujours en développement. Sébastien et moi, on est toujours à 150 km/h sur l’autoroute de la vie. Une fiction, ça peut parfois être frustrant, car le rythme ne va pas aussi vite qu’on le voudrait. Nous n’avons pas rédigé le scénario, car ce n’est pas notre point fort, mais nous collaborons avec un grand diffuseur.
À quoi ressemblera ton hiver?
Je serai plus tranquille après un gros automne. J’ai la radio, mais sinon je me concentre sur ma fiction. La saison est souvent moins remplie chez les acteurs puisqu’il y a moins de projets. Je pourrai donc être davantage présente pour la routine de mes enfants, et arrêter de travailler à 17h, pour moi, c’est un luxe.
Mais la Bianca qui ne veut jamais arrêter, est-ce qu’elle se sent bien en pause?
Bien sûr que non! (rires) C’est un métier qui est très intense par moments et très calme également quand il n’y a plus rien. Je dois voir ça comme une simple transition et, à la fin, je suis heureuse de m’être reposée un peu.
Vous avez adopté un petit chiot récemment, comment se passe la cohabitation?
Il s’appelle Corazon, qui veut dire cœur en espagnol, c’est un goldendoodle et on l’adore! On n’a jamais voulu de chien, mais avec les filles qui grandissent, on désirait se créer un projet commun. Il a quand même ses défauts, mais on est tellement en amour! On a eu notre lune de miel au début, maintenant, ma vie tourne autour de la vessie d’un animal! (rires) En famille, nous vaincrons, on ne recule devant rien!
Comment se déroulera le temps des fêtes chez les Gervais-Diaz?
Dans notre famille, on est vraiment dans les classiques, la nostalgie et les traditions. Nous recevons chaque année et il y a toujours le père Noël, ça finit avec un plancher de danse et du sucre à la crème. Ce sont de beaux moments pour créer des souvenirs avec nos filles et notre entourage.
Comment est la relation entre tes filles Liv et Bowie?
Dans notre famille, nous avons plein de défauts, mais la solidarité occupe une place essentielle dans notre charte de priorités. Le clan Gervais ressemble à une mafia de femmes: très féministes et toujours solidaires entre sœurs. Je remarque que mes filles suivent le même chemin, veillant l’une sur l’autre avec une complicité qui est magnifique à observer.
Vous revenez d’un voyage fabuleux en Espagne, est-ce que vous en planifiez un autre?
On aimerait partir avec ma famille et celle de Sébastien cette année. On veut en profiter tant que nos parents sont en santé. Mes deux sœurs ont maintenant des enfants, donc nous devons trouver des endroits qui seront facilement adaptables. On n’a pas encore choisi les destinations, mais on a très hâte de vivre l’expérience.