Bettman veut collaborer, et non renégocier
Agence QMI
Le commissaire Gary Bettman estime que les récentes demandes de la Ligue nationale de hockey (LNH) auprès de l’Association des joueurs ne constituent pas une demande de renégociation, mais plutôt d'ajustement selon les termes de l’actuelle convention collective.
Depuis le lock-out en 2012-2013, le partage des revenus se fait en parts égales. Ainsi, en situation de pandémie et de pertes de revenus, les joueurs ont accepté de reporter 10 % du versement de leur paie et de limiter la proportion du salaire retenu en fiducie à 20 % en juillet dernier. Cette fiducie est justement utilisée pour rééquilibrer le partage des revenus si le plafond salarial a été fixé à un montant trop élevé.
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Or, la LNH a demandé aux joueurs d’augmenter les proportions de reports de paie ou des montants en fiducie, il y a deux semaines. Des requêtes que certains joueurs considèrent comme une trahison.
«Selon notre entente, et celle qu’on a depuis plus d’une décennie avec l’Association des joueurs, peu importe quels sont les revenus, les joueurs n’obtiennent que 50 %», a tenu à rappeler Bettman, lors d’une conférence virtuelle organisée par le «Sports Business Journal», mercredi.
Selon lui, les récentes propositions ne sont qu’une façon d’éviter les déséquilibres trop importants, un boulet que pourrait traîner longtemps le circuit.
«Nous n’essayons pas de dire: "Vous devriez faire X, Y ou Z." Nous essayons de trouver des façons de continuer à travailler ensemble. Je sais que ça a été dépeint comme autre chose, et c’est malheureux et incorrect parce qu’en fin de compte, si le système est trop tendu, il le sera pour les deux clans.»
«Et si nous les surpayons et qu’ils ne veulent pas nous rembourser à court terme, ils devront nous rembourser avec le temps. Si les joueurs nous devaient plus d’argent que n’importe qui aurait imaginé, le plafond salarial pourrait bien être fixe pendant cinq ou six ans et les joueurs vont repayer ce qu’ils nous doivent.»
Début en janvier?
Le plan de la LNH d’amorcer sa prochaine saison le 1er janvier semble maintenant presque irréalisable puisque le temps commence à manquer. Mais Bettman espère pouvoir remettre le pendule à l’heure et travailler conjointement avec les joueurs pour y arriver.
«La question n’est pas: "Woah, nous demandons une renégociation". Au contraire, c’est: "(...) est-ce que ça a du sens de gérer l’impact [de la pandémie] sur le système de façon à être en bonne position pour jouer?»