Besoin d'identifier les électeurs par correspondance au Texas: «Une super nouvelle», dit Trump

AFP
Peut-on voter par correspondance au Texas, sans indiquer de numéro d'identification ni de numéro de sécurité sociale partiel? Non, a tranché une cour d'appel fédérale de l'État, une décision saluée mardi par Donald Trump, qui voudrait la voir appliquer partout aux États-Unis.
Dans une décision rendue publique lundi par un collège de trois juges, une cour d'appel fédérale texane a statué que l'État du sud pouvait appliquer une législation locale qui invalide les bulletins de vote par correspondance soumis sans le numéro d'identification d'État de l'électeur ou sans un numéro de sécurité sociale partiel, qui permet lui aussi d'identifier un électeur.
Dans la décision de justice consultée par l'AFP, la cour d'appel assure avoir eu «peu de difficulté» à conclure que la loi texane s'appliquait en la matière.
Le fait d'exiger un numéro d'identification ou de sécurité sociale partiel «vise manifestement à confirmer que chaque électeur par correspondance est bien celui qu'il prétend être», a écrit le juge James Ho, au nom du collège de magistrats.
«Et cela est évidemment important pour déterminer si une personne est habilitée à voter», a-t-il ajouté, allant à l'encontre d'un jugement rendu en première instance.
«C'EST UNE SUPER NOUVELLE!!!», a réagi en lettres capitales le président américain Donald Trump sur son réseau Truth Social, mardi, en partageant un article de presse relayant l'information.
Cette décision devrait «s'appliquer à l'échelle du pays», a-t-il ajouté.
La décision de la cour d'appel texane et la réaction du président républicain interviennent dans un contexte politique local tendu: le Parlement du Texas est le théâtre ces dernières heures d'une confrontation à distance entre élus républicains et démocrates autour notamment d'un projet de loi qui vise à redessiner les circonscriptions électorales du deuxième État le plus peuplé des États-Unis.
À tel point que des dizaines d'élus démocrates ont fui l'État afin d'empêcher, faute de quorum, l'adoption du texte qui, à terme, pourrait offrir à Donald Trump cinq sièges supplémentaires au Congrès à Washington.