Benoit Dutrizac au cœur de la série documentaire «C’tu juste moi?» de MOI ET CIE
Guillaume Picard | Agence QMI
Pour la première fois de sa carrière, Benoit Dutrizac se met à l’avant-scène dans sa série documentaire «C’tu juste moi?», qui démarre ce lundi sur la chaine MOI ET CIE.
«C’est très personnel comme projet. Même écrire un roman, tu te caches derrière tes personnages. Là, je ne peux pas me cacher. C’est ma vie, mes réactions, il faut que j’assume complètement», a-t-il raconté à l’Agence QMI.
Le journaliste, animateur et romancier, qui fait carrière dans les communications depuis plus de 40 ans, est connu pour ses montées de lait et ses entrevues bien serrées, lui qui ne craint pas de dire ce qu’il pense ou d’enguirlander un invité, au besoin.
«Parfois, les gens pensent que je suis fâché! On a même fait analyser ma voix et j’ai sorti de vieux films de famille qu’on a intégrés aux épisodes. Dans celui consacré à la colère, je raconte que mon père aimait ça me faire fâcher», a révélé l’homme de 61 ans.
- Écoutez le segment culturel d’Anaïs Guertin-Lacroix diffusé chaque jour en direct 6 h 35 sur QUB radio :
«Ce qu’on dit à mon sujet ne m’appartient pas. Je n’y peux rien. Mais quelquefois c’est chiant, c’est frustrant et je me dis: "merde, d’où ça sort, qui a un os contre moi?" Et il y en a, car je me suis pris à plusieurs lobbys au fil des ans.»
«C’tu juste moi?» est une question qui peut facilement animer un souper entre amis. La série aborde une foule d’enjeux culturels, sociaux et politiques, s’intéressant entre autres à l’apocalypse, à la colère, à la lassitude de se faire à manger trois fois par jour et même aux animaux domestiques, qui sont traités aux petits oignons par leurs maîtres.
L’animateur de QUB radio – il est en ondes en semaine de 11 h à 13 h 30 – cherche à mieux se comprendre ainsi que la société dans laquelle il évolue.
Il creuse des sujets en multipliant les rencontres avec des scientifiques, des experts ou des artistes, donnant aussi la parole à des gens dans la rue dans des segments de «vox populi».
Il y a du léger, du corsé et du ludique. C’est le cas, par exemple, quand il parle de l’apocalypse pendant qu'une armée de zombies se met à ses trousses.
L'esprit des «Francs-tireurs»
On y retrouve aussi l’esprit des «Francs-tireurs», le magazine de société de Télé-Québec dans lequel Benoit Dutrizac a officié de 1998 à 2005, puis de 2013 à 2020, soit jusqu'à ce que la chaine publique le débranche en décembre de cette année-là.
«C’tu juste moi?» le ramène donc au petit écran après un hiatus d’un peu plus de deux ans.
«C’est un truc que je veux faire depuis cinq ans. Au départ, ça s’appelait "Mes obscures obsessions", mais ça faisait ésotérique. Quand tu te poses la question "c’tu juste moi?", tu t’interroges toi-même, mais aussi les autres. La question, dans le fond c’est: "suis-je le seul à penser ça?"»
Pour ceux qui croient que Benoit Dutrizac est contrôlant, détrompez-vous.
Il a laissé les membres de l’équipe faire leur boulot. Il ne s’est donc pas mêlé du montage, notamment.
«Il faut que tu fasses confiance aux autres, que tu les laisses travailler, souvent ils t’apportent de bonnes idées», a-t-il lâché.
Produite par Sphère Média, en collaboration avec Québecor Contenu, la série documentaire «C’tu juste moi?» s’installe à l’antenne de MOI ET CIE à compter de ce lundi, à 21 h.