Ben Chiarot ne veut pas penser à un échange
Chiarot préfère ne pas penser à ce que l’avenir lui réserve

Jonathan Bernier
On ne passe pas neuf ans et demi à la tête d’une organisation sans y laisser sa marque. Si on inclut les blessés, 29 joueurs font actuellement partie de l’équipe du Canadien et 27 sont de l’ère Bergevin.
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Carey Price, repêché en 2005, et Brendan Gallagher, sélectionné en 2010, sont les deux seules exceptions.
Dans ce dernier cas, on peut pratiquement l’inclure dans le groupe puisqu’il a amorcé sa carrière dans la LNH lors de la première saison du Québécois au poste de directeur général.
Bref, si ces joueurs portent aujourd’hui l’uniforme bleu-blanc-rouge, ils le doivent à Bergevin qui a estimé que chacun d’eux pourrait contribuer aux succès de sa formation.
Un DG présent
Acquis sur le marché des joueurs autonomes, en juillet 2019, Ben Chiarot reconnaît l’impact que Bergevin a eu sur sa carrière.
« C’est lui qui m’a amené ici et qui m’a fait signer ce contrat. Il croyait en moi et en mon potentiel, a soutenu le défenseur après l’entraînement de l’équipe, mardi midi. Il a grandement aidé ma carrière. Il était toujours dans les alentours. Que tu joues bien ou pas, il venait te parler et discuter de choses qu’il avait remarquées. »
« C’est un gars qui a joué dans la LNH longtemps. Il jouait de façon similaire à la mienne. Les entraîneurs et lui m’ont fait confiance en me donnant des responsabilités et beaucoup de temps de glace. Il a fait de moi le joueur que je suis aujourd’hui. Je lui en serai toujours reconnaissant », a-t-il ajouté.

Toujours de l’espoir
Sauf que maintenant, Bergevin n’est plus là. Quel sera le plan du nouveau directeur général et de Jeff Gorton, qui n’ont aucun attachement sentimental avec les joueurs présents ?
Bien que ce genre de décision soit hors de son contrôle, l’Ontarien souhaite, à la lumière de ses réponses, que le groupe de joueurs demeure en place.
« Tout le monde s’entend bien ici. On a atteint la finale de la Coupe Stanley, il y a quelques mois. Il nous manque Price et [Shea]Weber. Si on peut apporter quelques ajustements, on ne sera pas loin de cette équipe », a-t-il soutenu.
La foi a beau déplacer des montagnes, elle ne pourra probablement rien pour celle au pied de laquelle se trouve le Canadien : à 10 points d’une place en séries avec cinq matchs de moins à jouer que l’équipe qui détient le huitième rang.

Du côté des vendeurs
Par conséquent, il ne faudrait pas se surprendre de voir le Tricolore s’inscrire dans le camp des vendeurs à l’approche de la date limite des transactions.
Et puisque son contrat de 3,5 millions $ par saison viendra à échéance au terme de la campagne, Chiarot pourrait se révéler un joueur de location intéressant pour une formation à la recherche de profondeur à la ligne bleue.
« Chaque saison, des joueurs dont le contrat expire se font échanger. Je ne peux pas gaspiller de l’énergie à penser à cette possibilité et aux différents scénarios qui pourraient survenir. Mon travail, c’est de jouer au hockey. Et je suis fier d’être un Canadien de Montréal. »
Mari et papa d’une fillette de 2 ans, c’est davantage pour sa famille qu’il s’inquiète d’une possible transaction. Mais bon, ça fait partie de la business.
Évalué par l’équipe médicale lundi soir, Joel Edmundson a raté l’entraînement de mardi pour subir des traitements.