Bébé grand prématuré: le parcours du combattant d’une maman

Une mère dont le bébé est un grand prématuré doit constamment prodiguer des soins à son enfant; elle déplore le manque de ressources offertes aux parents dans sa situation.

Bien qu’il soit au monde depuis 18 mois, l’âge corrigé du petit Antoine est plutôt de 14 mois: c’est qu’il est né après seulement 24 semaines de grossesse.

Grand prématuré, Antoine pesait 600 grammes à la naissance; depuis, il souffre de problèmes causés par cette naissance précoce, notamment aux poumons.

«On a passé six mois aux soins intensifs. Donc là, hémorragies aux poumons, hémorragies au cerveau... extubé, tu le vois bleu, tu le vois gris...», relate Sandra Rioux, la mère d’Antoine.

La routine d’Antoine est bien chargée, avec notamment l’administration des médicaments, les pompes et les suivis: depuis sa naissance, les journées de Mme Rioux débutent à 5h30 du matin, et se terminent à 23h30.

«Donner des médicaments, en vue du boire qui est à 6h... 9h30, d’autres médicaments, un autre gavage, une petite sieste, des exercices... on a cette routine-là cinq fois par jour», détaille-t-elle.

Après des mois d’attente, Sandra vient de recevoir de l’aide du ministère de la Santé, qui lui donne des moyens de payer une personne pour prendre soin d’Antoine quinze heures par semaine.

«C’est pas négligeable. De partir, d’aller faire l’épicerie... il faut que je me fasse à manger, il faut que je fasse mon lavage, que je m’occupe de ma maison quand même aussi», mentionne Mme Rioux.

Même si son congé de maternité est terminé, la mère d’Antoine ne peut pas pour autant retourner au travail. Elle espère de meilleurs programmes d’aide du gouvernement pour les parents qui se retrouvent dans sa situation.

«Les congés d’assurance parentale, je pense que ça devrait être revisité, je pense que ça devrait un peu être du cas par cas. Il y a aussi le soutient pour les familles... quand elles reviennent à la maison, ça ne devrait pas être aussi compliqué et ardu d’avoir du support, puis de l’aide», déplore la jeune mère.

Même si sa situation n'est pas toujours évidente, la jeune mère n'échangerait de place pour rien au monde.